SANTÉ PUBLIQUE  –  Par Romain Loury le 16-06-2023

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[DOSSIER] Près de 160 milliards d’euros par an : tel est le poids économique des perturbateurs endocriniens dans l’Union européenne, tel qu’estimé par une étude de 2015.

Malgré leurs effets délétères sur le développement, la sensibilisation des femmes enceintes vis-à-vis de ces polluants chimiques fait défaut. 

Malformations génitales, baisse de la fertilité, cancers hormonodépendants, troubles du spectre autistique, troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), baisse de QI, diabète, obésité… les effets des perturbateurs endocriniens sont légion.

Si le bisphénol A a été interdit dans les biberons en 2010, puis dans les contenants alimentaires en 2015, près de 800 autres substances chimiques, perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés, continue à imprégner notre environnement, des produits ménagers aux cosmétiques en passant par les aliments.

Selon une étude publiée en 2015, leur coût économique s’élèverait à 157 milliards d’euros par an dans l’Union européenne (UE), soit environ 1% de son PIB (1).

Du fait de leur action sur le système hormonal, ces substances ont pour particularité d’agir à de très faibles doses.

A quoi s’ajoute « l’effet cocktail » : lorsqu’ils sont présents simultanément, les perturbateurs endocriniens peuvent renforcer leurs effets respectifs, de manière synergique.

Parmi les plus vulnérables à la toxicité de ces agents, les jeunes enfants, dont le développement est sous étroit contrôle hormonal.

C’est donc au cours des « 1 000 premiers jours », période couvrant la grossesse et les deux premières années de l’enfant, que l’impact des perturbateurs endocriniens serait le plus élevé.

85% des médecins se disent mal informés 

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