Actualités – publiée le 23/02/2020 par Équipe de rédaction Santélog
Family Practice
Toutes les études médicales qui portent sur la perte de poids concluent à l’importance de l’accompagnement du patient par un diététicien-nutritionniste de la prescription du régime en fonction des résultats et des objectifs du patient, au suivi de la perte de poids et à la surveillance de son maintien.
Cette étude se veut tout à fait convaincante en estimant précisément la contribution du professionnel à la perte de poids. Mais pas seulement. Les conclusions, présentées dans la revue Family Practice, montrent que l’intervention du professionnel va bien au-delà et telle une thérapie comportementale apporte bien-être et qualité de vie.
Aux Etats-Unis, lieu de l’étude, près de 40% de la population adulte est atteinte d’obésité. Dans tous les pays riches et émergents, la hausse de l’obésité entraîne son cortège de comorbidités, diabète de type 2, accident vasculaire cérébral, cancers et maladies cardiovasculaires, avec des conséquences économiques élevées, en dépenses de santé.
Cette étude montre que l’accompagnement par un diététicien et l’intégration d’une thérapie comportementale intensive dans une démarche de perte de poids, le tout -ici- dans un cadre de soins primaires permettent non seulement de consolider la perte de poids mais de rétablir la qualité de vie.
Perdre jusqu’à 2,5 kilos par mois et « se sentir » bien, c’est possible avec le conseil d’un diététicien
Dans cette étude, 2.097 participants, des femmes, obèses avec IMC >30, ont rencontré un diététicien une fois par semaine pendant le premier mois, puis une fois toutes les 2 semaines pendant les 6 mois suivants, puis en cas de perte de poids significative, une fois par mois pendant 6 mois supplémentaires pour fixer et observer les bons changements de mode de vie.
Les diététiciens ont apporté à ces patients des conseils clairs, spécifiques et personnalisés et ont « travaillé » avec les patients sur les objectifs et les méthodes au cours de réunions de suivi. Les chercheurs ont rétrospectivement examiné les dossiers patients remplis lors des séances de thérapie.
L’analyse révèle des améliorations statistiquement significatives avec ce suivi et la thérapie comportementale ;
- les patients du groupe d’intervention ont perdu, en moyenne, 2,5 kilos entre chaque visite vs témoins -sans intervention- qui ont gagné en moyenne 250 g entre chaque visite ;
- les patients du groupe d’intervention ont également bénéficié d’une réduction de leur IMC bien sûr mais aussi de leur taux d’A1C (glycémie moyenne) ;
- enfin, ces participants déclarent de meilleurs niveaux de bien-être et de qualité de vie.
Aller bien au-delà du régime de perte de poids : ainsi, le conseil du diététicien dans la démarche de perte de poids doit aller pour être un succès, bien au-delà de la prescription d’un régime et d’un apport alimentaires. La thérapie comportementale qui apprend au patient à opter pour un mode de vie sain joue également un rôle clé dans la lutte contre l’obésité.
Dans le contexte américain, où les organisations comme Medicare ont des objectifs de réduction des taux d’obésité en population générale, ces données suggèrent l’intervention systématique de diététiciens-nutritionnistes en visites de routine en soins primaires.
Source: Family Practice 20 February 2020 DOI: 10.1093/fampra/cmaa006 Sharing the ‘weight’ of obesity management in primary care: integration of registered dietitian nutritionists to provide intensive behavioural therapy for obesity for Medicare patients
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