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Sur le port du Havre, nous avons rencontré une championne d’un genre particulier. Tête d’affiche d’un sport non professionnel, la skippeuse de match race Pauline Courtois – numéro 1 mondiale et nominée au dernier trophée du Marin de l’année – doit jongler avec son emploi du temps de prof d’EPS et de sportive de haut niveau. Embarquement pour une séance d’entraînement à la voile avec ses élèves de 4e.

Malgré le vent léger, les voiliers croisent sur une bonne houle levée par le courant de la marée rencontrant celui de la Seine.

Malgré le vent léger, les voiliers croisent sur une bonne houle levée par le courant de la marée rencontrant celui de la Seine. | THIBAUD VAERMAN

Thibaud VAERMAN. Publié le 02/04/2023 à 15h01

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Pauline Courtois, une championne de match race enseigne la voile au collège (ouest-france.fr)

À la Société des régates du Havre (SRH), comme tous les mardis depuis le début de l’année, une agitation particulière parcourt les pontons.

En lieu et place des régatiers et sociétaires du club, une vingtaine d’élèves de 4e du collège voisin viennent s’initier à la navigation.

Et à bord des J/80 en préparation, les ados semblent avoir leurs habitudes !

Tels de vieux loups de mer, des binômes arpentent fièrement le quai, une voile sur l’épaule, tandis que leurs camarades engagent les premiers focs sur leurs enrouleurs.

Un coup à l’endroit, un coup à l’envers, mais rien de grave : on affale tout et on recommence ! On tâtonne dans la bonne humeur et tout le monde à bord donne son avis.

Mais en dépit des gestes maladroits, on sent que la motivation est là.

Et qu’importe si nos apprentis marins ne sont pas équipés comme des pros. Jogging-baskets complétés d’un sweat à capuche : on est plus proche du style citadin que de la régate.

Mais pour leur professeure, l’essentiel est ailleurs : « Ce n’est pas une classe à vocation performance, mais de découverte de l’activité », expose Pauline Courtois, multiple championne du monde et d’Europe de match race féminin.

Briefing. Avant l’entraînement du jour, les élèves de 4e écoutent les consignes données par l’encadrement. | THIBAUD VAERMAN

Mettre un pied sur l’eau

La skippeuse sort d’une saison assez exceptionnelle où elle a tout gagné.

Mais, à l’opposé du spectre, Pauline est également prof d’EPS au collège, où elle transmet aux jeunes les bases de la voile.

L’idée de cette section « découverte » est avant tout de permettre à des élèves souvent étrangers au monde de la voile de mettre un pied sur l’eau.

Dès la sortie du port, après avoir longé la longue digue Nord, le spectacle est grandiose.

Malgré un ciel bas, l’immense baie de la Seine est inondée d’une lumière d’hiver rasante.

Sur l’eau, le puissant courant de la Seine rencontre une marée montante tout aussi énergique : une longue houle douce comme des dunes.

Entre la digue Nord et le cap de la Hève, la petite flotte s’est trouvé un abri pour naviguer.

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