Actualités  –  publiée le 26/12/2022 par Équipe de rédaction Santélog

ECNP

Une parentalité trop sévère ou trop stricte peut modifier la façon dont le corps lit l'ADN des enfants (Visuel Fotolia 150581289)

Une parentalité trop sévère ou trop stricte peut modifier la façon dont le corps lit l’ADN des enfants.

Ces changements peuvent effectivement « s’ancrer » dans l’ADN des enfants qui perçoivent leurs parents comme trop « durs » ou sévères, de telle manière que leur risque biologique de dépression s’en trouve augmenté à l’adolescence et plus tard dans la vie.

L’étude, menée à l’Université de Louvain et présentée à la 35th European College of Neuropsychopharmacology Annual conference (ECNP, Vienne), permet de commencer à cerner les mécanismes biologiques complexes par lesquels l’adversité à l’enfance peut avoir des conséquences à vie.

L’auteur principal, le Dr Evelien Van Assche résume ses conclusions : nous montrons que la parentalité perçue comme dure, avec des punitions physiques et des manipulations psychologiques, peut introduire un ensemble supplémentaire d’instructions sur la façon dont un gène est lu pour devenir câblé dans l’ADN.

La méthylation, le processus sous-jacent à ces modifications, est un phénomène biologique naturel caractérisé par l’adjonction d’une petite molécule chimique à l’ADN, qui va modifier la façon dont les instructions de l’ADN sont lues : par exemple, la méthylation peut augmenter ou diminuer la quantité d’une enzyme produite par un gène.

Une variation accrue de la méthylation de certains gènes a déjà été documentée connue associée à la dépression.

Ces modifications peuvent prédisposer l’enfant en pleine croissance au développement ultérieur de la dépression.

Ce mécanisme n’est pas observé chez les enfants ayant reçu une éducation et un soutien normaux.

L’éducation, facteur majeur du risque de dépression

L’étude a suivi 21 adolescents âgés en moyenne de 14 ans, ayant déclaré avoir bénéficié d’une bonne parentalité, avec l’affection des parents et une autonomie et 23 adolescents ayant subi une parentalité dure, manipulatrice, avec châtiments corporels ou globalement une sévérité excessive.

Dans chaque groupe, 11 participants adolescents étaient des garçons.

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