Frédéric Haroche | 11 octobre 2024
Brisbane – Dès le milieu des années 90 (1), il a été suggéré que la possession d’un chat dans l’enfance pouvait constituer un facteur de risque de développement d’une schizophrénie.
Dans cette optique, une équipe australienne publie dans Schizophrenia Bulletin (2) une revue de la littérature (revue systématique et méta-analyse) pour éclaircir cette ténébreuse affaire.
Les auteurs ont identifié 1 915 études et ont abouti à l’inclusion de 17 d’entre elles (publiées dans 11 pays).
Au total, l’équipe australienne a constaté que la possession d’un chat doublerait le risque de développer une schizophrénie.
Il faut cependant préciser que toutes les études ne sont pas unanimes à ce sujet.
Certaines n’ont trouvé strictement aucun lien entre la schizophrénie et le fait d’avoir un chat à la maison.
Bien que cette corrélation soit statistiquement significative, les auteurs insistent bien entendu sur le fait que le lien de causalité n’est pas établi.
Mais ils avancent quelques pistes d’explication et notamment l’exposition au parasite Toxoplasma gondii.
Si T. gondii est dans le viseur, des chercheurs ont suggéré que d’autres pathogènes, comme Pasteurella multocida, pourraient également jouer un rôle.
Une influence négative de cette bactérie, présente dans la salive des chats, sur la santé psychique a en effet été discutée.
Toutefois, avant de dresser un portrait des chats comme complices potentiels de la schizophrénie, une analyse critique s’impose.
Pour lire la suite 🡺 Origine de la schizophrénie : quelle étude ne permettra pas de donner sa langue au chat ? (jim.fr)
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