http://www.jim.fr/e-docs/00/02/B1/1B/carac_photo_1.png Publié le 02/03/2019

Paris, le samedi 2 mars 2019 – Même si des progrès restent encore à réaliser, notamment en matière de repérage, la prise en charge des enfants dyslexiques ou présentant d’autres troubles dys (dyscalculie, dysphasie, dysorthographie ou dyspraxie) s’est nettement améliorée ces dernières années. Outre une meilleure compréhension de l’origine de leurs difficultés, cette évolution est également liée au développement de nouveaux outils s’appuyant sur les dispositifs numériques.

Parfois vilipendés pour leurs prétendus méfaits chez les enfants, les écrans sont en effet potentiellement bénéfiques pour les jeunes dys. « Ils ont souvent une appétence pour les écrans car ils ont soif d’apprendre. Ils s’approprient des notions d’apprentissage que ne fournit pas l’école », constate la spécialiste en neurosciences et orthophoniste Béatrice Sauvageot, récemment interrogée par Le Figaro.

Un alphabet spécifique

Ainsi, de multiples applications ludiques et faciles à utiliser ont été développées ces dernières années pour aider les dys dans leurs apprentissages. L’association Puissance Dys, créée par Béatrice Sauvageot et le neurologue Jean Metellus (également linguiste et poète) propose notamment depuis quelques temps l’application Dysplay. Il s’agit de l’adaptation digitale de la méthode conçue par Béatrice Sauvageot, en s’appuyant sur ses connaissances en neurosciences.

« Un alphabet et une langue neurologique, que j’appelle la bilexie, lisible de façon immédiate par les dyslexiques, qui existe pour le logiciel Word» ont en effet été élaborés par Béatrice Sauvageot, comme elle l’explique elle-même. Désormais, ces outils sont accessibles via l’application Dysplay. Cette dernière propose également un test de dépistage, qui se révèle essentiel à l’heure où de nombreux faux diagnostics existent. « Il y a (…) des enfants dont les parents ne s’occupent pas, ou qui vivent dans des lieux défavorisés et qui n’arrivent pas à suivre à l’école. On les déclare dys alors qu’ils sont juste en retard », insiste Béatrice Sauvageot.

Aussi, en collaboration avec Malakoff Médéric Humanis qui a financé la mise en place de Display, un test de repérage reposant sur une centaine de questions a été élaboré et est accessible via l’application. Pour les personnes dont le diagnostic a été confirmé, outre l’accès à l’alphabet créé par Béatrice Sauvageot et son équipe, « des exercices, des jeux et des vidéos exclusifs, ainsi que des audiocaments pour stimuler les sens et la plasticité cérébrale » sont proposés par cette application.

Diane Caulet

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