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La première édition de l’Ocean Race Europe, partie de Lorient le 29 mai, s’est achevée à Gênes, dimanche.

Malgré un plateau réduit en Imoca, le format de la course, l’ambiance, et l’intérêt sportif ont été plébiscités par les participants, tant en Imoca qu’en VO 65.

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Genova Coastal Race. The Ocean Race Europe, June 2021 | SAILING ENERGY/THE OCEAN RACE

Ouest-France – A Gênes de notre envoyé spécial. Jacques GUYADER. Publié le 21/06/2021 à 11h57

Un format plébiscité

Une vingtaine de jours de course en équipage, trois étapes de 4 jours environ, un classement aux points qui permet de se relancer à chaque étape.

Le format de l’Ocean Race Europe a recueilli l’assentiment de la quasi-totalité des participants.

En VO 65 bien sûr, puisqu’orientés vers une participation à l’Ocean Race, mais aussi en Imoca, plus habitués aux longues navigations en équipage réduit (solo ou double), la possibilité de pousser sur les machines pendant quelques jours, d’être au contact avec ses adversaires, parfois à vue, et de partager les décisions du bord, ont enthousiasmé les marins.

Une flotte à étoffer

Avec 7 représentants, les V0 65, bateaux des deux dernières éditions de la Volvo Ocea Race, avaient quasiment fait le plein.

Avec seulement 5 équipages présents, les Imoca ont présenté une flotte trop réduite.

Malgré les énormes efforts de la classe pour mobiliser ses membres, certains, une dizaine, qui avaient pourtant donné leur accord en février, ne se sont finalement pas inscrits.

Chacun pour des raisons ou des excuses qu’ils jugent pertinentes (timing, fatigue, chantier, budget…), mais qu’il est permis de ne pas prendre pour argent comptant.

Avec une dizaine d’Imoca au total, cinq de plus donc, la course aurait été d’un intérêt encore plus grand.

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Genova Coastal Race. The Ocean Race Europe, June 2021 | SAILING ENERGY/THE OCEAN RACE

Un timing à repositionner

Même ceux qui y participaient, reconnaissent qu’un départ 2 à 3 semaines plus tard aurait permis d’être davantage prêt.

Les chantiers d’après Vendée Globe, ont été pour certains assez intenses, et il a fallu accélérer le rythme pour être au départ.

Pour autant l’idée d’une course autour de l’Europe, en période estivale, entre mi-juin et mi- juillet, a séduit.

« Il faudrait qu’elle ait lieu tous les ansa même jugé Yoann Richomme, skipper de Mirpuri foundation.

Un coût raisonnable

Si certains ont invoqué des raisons budgétaires pour s’abstenir de participer, le coût financier d’une telle course, sur un mois, en équipage avec trois escales, reste raisonnable en rapport aux coûts de fonctionnement généraux des écuries de course les plus performantes.

Chez LinkedOut, on évalue à environ 60 000 € tout compris, la facture de ce mois de compétition.

Sans compter les retombées en termes d’images, de relations publiques et clientèle pour les sponsors.

Une cohabitation possible

Faire cohabiter dans une même course, VO 65 et Imoca laissait sceptique.

Au final, certes du fait de conditions météo peu ventées, les lourds monocoques à dérives ont rivalisé avec les foilers de dernière génération.

Il faut surtout rappeler que la prochaine Ocean Race autour du monde reproduira cette cohabitation, pour la première fois.

Ce rapprochement des univers anglo-saxons et franco-français est justement ce que souhaitait la classe Imoca, et donc ses membres, et les propriétaires de l’Ocean Race, Johan Salen et Richard Brisius.

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Genova Coastal Race. The Ocean Race Europe, June 2021 | SAILING ENERGY/THE OCEAN RACE

Une ouverture d’esprit

Aux escales française (Lorient), portugaise (Cascais), espagnole (Alicante) et italienne (Gênes), l’ambiance entre les équipages a été très festive.

Permettant à des navigateurs de haut niveau de se rencontrer, d’échanger, de faire connaissance.

Permettant aussi à des plus jeunes de rencontrer et de partager l’expérience de vieux routiers de la course océaniques.

Permettant aussi à des femmes de s’intégrer à des équipages performants et de montrer qu’elles y avaient toute leur place.

Permettant enfin à des sponsors de découvrir aux escales une autre facette, plus internationale et moins franco-centrée, de l’univers de la course au large.

Un intérêt sportif incontestable

Le scénario final de cette première Ocean Race Europe a été palpitant.

Évidemment on peut regretter pour les Imoca que les deux-tiers de la course se soient déroulés dans les petits airs, voire la pétole, et ne leur ait pas permis de montrer souvent leur énorme potentiel de vitesse.

Mais naviguer dans les airs léger est aussi un révélateur de talent de régatiers.

Et même si ce type de conditions peut être fréquent en Méditerranée, et surtout dans le golfe de Gênes, l’ensemble du parcours entre Atlantique et sud de l’Europe doit statistiquement pouvoir permettre des conditions variées.

Participer à l’Ocean Race Europe aura permis de l’avis unanime des participants en Imoca de rôder les duos qui participeront à la prochaine Transat Jacques Vabre.

Et d’accélérer, pour d’autres, également, la prise en main de leur nouveau bateau.

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Morgan Lagravière Sébastien Josse