Actualités  –  publiée le 29/04/2021 par Équipe de rédaction Santélog

Obesity

Le mode de vie joue un rôle clé dans la prévention de l’obésité, mais pas seulement. Cet effort de prévention doit être initié dès la petite enfance (Visuel Adobe Stock 268103579)

Le mode de vie joue un rôle clé dans la prévention de l’obésité, mais pas seulement.

Cet effort de prévention doit être initié dès la petite enfance, soutient cette étude de l’Université Deakin (Geelong, Australie).

Ces travaux, à paraître dans la revue Obesity et relayés par l’Obesity Society, sensibilisent notamment à l’importance de 2 facteurs à l’enfance, le régime alimentaire, mais aussi le temps d’écran, 2 facteurs déterminants au point d’influer chez les filles, sur l’IMC maternel avant la grossesse.

Globalement, l’adoption d’un mode de vie sain est associée « longitudinalement » à une évolution concomitante mais régulière et « normale» de l’indice de masse corporelle (IMC) jusqu’à l’IMC maternel avant la grossesse, conclut cette étude de modélisation de la relation entre mode de vie et IMC.

Prévenir l’obésité dès la petite enfance

L’auteur principal, le Dr Miaobing Zheng de l’Institute for Physical Activity and Nutrition, de la Deakin University rappelle que les études longitudinales démarrée à la petite enfance et examinant l’association entre le mode de vie et l’obésité sont rares.

Si quelques études transversales ont bien confirmé l’association, l’idée ici était bien de pouvoir la suivre depuis l’âge de 18 mois.

L’étude actuelle apporte ainsi de nouvelles preuves longitudinales soutenant que les enfants ayant un mode de vie sain sont plus susceptibles de connaître également une évolution « saine » de leur IMC tout au long de la vie.

L’étude des données de 439 enfants participant au programme Melbourne Feeding Activity and Nutrition Trial (InFANT), une cohorte longitudinale débutée en 2008 sous la forme d’un essai contrôlé randomisé et la modélisation de ces données permettent d’identifier des groupes d’enfants aux modes de vie similaires et aux trajectoires d’IMC également similaires.

3 grandes trajectoires sont ainsi identifiées :

  1. Mode de vie malsain, IMC faible
  2. Mode de vie sain, IMC moyen
  3. Mode de vie malsain, IMC élevé
  • Le groupe 2 « Mode de vie sain, IMC moyen » suit la trajectoire la mieux caractérisée : ce groupe réunit 53% des enfants et adhère globalement dès les premières années de la vie à un mode de vie sain, avec des apports élevés de fruits et légumes et la pratique d’activités en extérieur.

Ce groupe connaît une évolution d’IMC saine et « normale » au fil du temps.

Dans ce groupe 2 caractérisé par un mode de vie sain, les enfants ayant un régime alimentaire trop riche en énergie ou un temps d’écran trop élevé (mais d’autres facteurs de mode de vie sain) sont très peu nombreux.

  • Les groupes 1 et 3 partagent des facteurs de risque parmi les suivants : un régime alimentaire trop riche, un temps d’écran trop élevé, de faibles apports de fruits et légumes et peu d’activités en extérieur.

Cependant, avec des facteurs de vie très similaires, leurs trajectoires d’IMC diffèrent.

Des facteurs comme le sexe de l’enfant, la durée de l’allaitement et l’activité physique de la mère n’apparaissent pas associés aux trajectoires d’IMC identifiées.

Les chercheurs concluent que la prévention de l’obésité, comme de l’insuffisance pondérale est liée au mode de vie adopté tôt dans la vie.

Ils soutiennent l’intérêt d’interventions ciblant à la fois les mères et les enfants, et favorisant une approche multi-comportementale (alimentation saine, activité physique et réduction de la sédentarité).

« Les jeunes enfants apprennent en imitant ce qu’ils voient quotidiennement, le comportement de leurs parents.

La petite enfance est une période critique pour le développement de l’obésité », concluent les auteurs.

Source: Obesity (In Press) via AAAS 26-Apr-2021 Study examines association between lifestyle patterns and BMI in early childhood

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