Actualités  –  publiée le 1/06/2018 par Équipe de rédaction Santélog

Menopause

En matière d'obésité, le mode de vie semble peser plus lourd que les prédispositions génétiques

Au jeu des responsabilités, l’exercice physique bat certainement la génétique pour expliquer l’adiposité ou la quantité de graisse corporelle. Point d’excuse donc, si l’on en croit cette analyse des données de plus de 8.000 femmes participant à la Women’s Health Initiative. Les conclusions, à paraître dans la revue Menopause ne suggèrent pas l’absence de toute prédisposition génétique à l’obésité mais démontrent toute l’importance d’un mode de vie sain en particulier -mais pas seulement- chez les femmes plus âgées.

Lutter contre l’épidémie d’obésité est une priorité sanitaire mondiale, il faut donc absolument identifier l’ensemble des facteurs de risque qui contribuent à la prise de poids, en fonction des groupes de population. Ici l’analyse se concentre sur les femmes ménopausées qui « accusent » fréquemment un gain de poids à cette étape de la vie et blâment tour à tour la génétique, la ménopause mais rarement le manque d’exercice. Ces résultats leur confirment l’importance de l’adhésion à un mode de vie sain.

L’exercice plus fort que la génétique : de précédentes études ont suggéré que l’influence génétique sur l’indice de masse corporelle (IMC) augmente de l’enfance au début de l’âge adulte. Mais peu d’études ont porté sur l’évolution de cet effet des gènes de l’obésité plus tard dans la vie et si l’effet en question est surmontable par une meilleure alimentation et une pratique plus fréquente de l’exercice. Cette analyse des données d’IMC, de tour de taille et de pratique de l’exercice de 8.200 femmes suggère que l’activité physique peut réduire, si ce n’est venir à bout de l’influence de la prédisposition génétique à l’obésité. Cet effet est d’ailleurs plus important dans le groupe d’âge le plus âgé, soit chez les femmes âgées de 70 ans et plus.

Ces conclusions soutiennent les recommandations de pratique de l’exercice mais plus largement de mode de vie sain, en particulier chez les personnes âgées, afin d’optimiser la qualité et la durée de vie en bonne santé.

« Nous sommes nés avec nos gènes, mais cette étude suggère que nous pouvons améliorer nos vies et notre santé par l’exercice, indépendamment de la génétique », conclut le Dr JoAnn Pinkerton, directeur exécutif de la North American Menopause Society : « Au fur et à mesure que les femmes vieillissent, l’exercice améliore la masse musculaire, l’équilibre et la solidité des os, stimule les cellules cérébrales, réduit l’arthrite et améliore l’humeur, la concentration et la cognition. L’exercice régulier peut améliorer la santé ! »

Source: Menopause May 14, 2018 DOI: 10.1097/GME.0000000000001134 Physical activity modifies genetic susceptibility to obesity in postmenopausal women et Communiqué of The North American Menopause Society May, 2018 Exercise Beats Genetics in Determining Amount of Body Fat

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