Actualités – publiée le 14/12/2017 par Équipe de rédaction Santélog  –  AJHG

On estime que les facteurs génétiques pèsent pour 50 à 80% dans l'indice de masse corporelle (IMC).

On estime que les facteurs génétiques pèsent pour 50 à 80% dans l’indice de masse corporelle (IMC). Cependant ces 9 nouveaux gènes identifiés par cette équipe de l’Université McMaster jouent un rôle bien spécifique, celui d’accélérateurs de la prise de poids en cas d’indice de masse corporelle (IMC) déjà élevé. En revanche, ces gènes seront ans aucun effet chez leurs porteurs si ceux-ci maintiennent un IMC inférieur grâce à un mode de vie approprié. Des données présentées dans l’American Journal of Human Genetics qui appellent, quel que soit le profil génétique, à ne pas s’éloigner du poids de santé.

Ainsi cette vulnérabilité génétique spécifique à la prise de poids est décrite comme un effet « boule de neige » car elle peut être multipliée par 4 chez les 10% de la population à l’extrémité supérieure de l’indice de masse corporelle, vs les 10% à l’extrémité inférieure. Alors que la prévalence des formes extrêmes d’obésité continue de croître, avec ses complications et comorbidités, l’étude alerte les patients génétiquement prédisposés à l’obésité morbide à l’importance de conjurer les facteurs de mode de vie tels qu’une mauvaise alimentation et la sédentarité.

9 variations qui font boule de neige en combinaison : les chercheurs examinent ici 37 gènes déjà bien documentés pour leur implication dans la régulation de la masse corporelle, chez 75.230 adultes d’ascendance européenne. Ils identifient 9 variations sur des gènes dont certains déjà connus comme impliqués dans l’obésité (FTO, CSK1, TCF7L2, MC4R, FANCL, GIPR, MAP2K5 et NT5C2) qui vont favoriser cette prise de poids incontrôlée tout au long de la vie. Ces gènes semblent travailler en combinaison, avec un effet démultiplicateur et en interaction avec les facteurs de risque environnementaux.

Prévenir la prise de poids chez les patients à prédisposition génétique, c’est donc la stratégie qui s’impose car inciter les patients à rester dans l’extrémité inférieure de l’IMC grâce à un mode de vie adapté, peut voire éliminer l’effet « boule de neige » de ces gènes de l’obésité.

Source: American Journal of Human Genetics 7 december 2017 10.1016/j.ajhg.2017.10.007 Penetrance of Polygenic Obesity Susceptibility Loci across the Body Mass Index Distribution

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