SANTÉ PUBLIQUE – Par Marielle Ammouche le 20-12-2023
Mortalité en France : hausse des maladies cardiovasculaires | egora.fr
On a observé en 2021, un changement de tendance concernant les causes de mortalité en France.
Ainsi, d’après les dernières données nationales du CépiDc-Inserm, de la Direction de la recherche, des études et de l’évaluation des statistiques (Drees) et de Santé Publique France, la mortalité due aux maladies de l’appareil circulatoire et aux maladies endocriniennes et de l’appareil digestif apparait en hausse, en 2021, contrairement à ce qui était observé dans les années 2015-2019.
Et cette tendance semble se poursuivre en 2022. Pour les auteurs de la Drees, ces hausses « pourraient être liées à des effets indirects de l’épidémie de Covid-19 » : retard de prise en charge, isolement social, hausse de la consommation d’alcool, difficultés d’accès aux soins, séquelles de la maladie…
Mais des « études complémentaires pour approfondir l’analyse de ces hausses de mortalité » sont nécessaires pour approfondir ces éléments.
Les maladies cardiovasculaires représentent toujours la deuxième cause de mortalité en France, avec 20,9% de l’ensemble des décès, devancée par les cancers (25,7%).
Cette dernière cause de mortalité continue, en revanche, à baisser, à l’exception des tumeurs du pancréas et des mélanomes, toujours en hausse.
Au total, 660 168 décès ont été recensés en 2021, un taux légèrement inférieur à 2020 (667 497 décès), mais qui reste supérieur à ce qui était observé avant la pandémie de Covid.
Le Covid, en lui-même, constitue toujours la troisième cause de décès en 2021, avec 60 895 décès (9,2% de l’ensemble).
Il s’agissait en majorité des personnes âgées (âge médian de 84 ans), mais qui étaient légèrement plus jeunes qu’en 2020 (86 ans).
Les auteurs soulignent une intensification de la mortalité liée au Covid dans les départements et régions d’outre-mer (Drom) par rapport à 2020 avec, en particulier, « un pic épidémique marqué en août 2021 aux Antilles ».
Il existe aussi des différences régionales au sein de l’Hexagone, avec une extension vers le sud et, plus légèrement, vers l’ouest, par rapport à 2020.