Actualités – publiée le 20/06/2018 par Équipe de rédaction Santélog
SLEEP
Les troubles du sommeil et de l ‘éveil affectent environ 15 à 20% des adultes. Cette étude de l’University of Arizona (UA) confirme par enquête et dans « la vraie vie » le lien déjà documenté, en laboratoire, entre la perte de sommeil et le grignotage nocturne, les fringales, l’obésité et le diabète. Des données présentées au Congrès SLEEP 2018, des Associated Professional Sleep Societies, qui placent un sommeil suffisant et réparateur au centre d’un mode de vie sain, au même titre que des facteurs mieux documentés, comme l’alimentation, l’exercice, l’arrêt du tabac ou de l’excès d’alcool.
L’étude a été menée par enquête téléphonique auprès de 3.105 adultes de plusieurs états américains. Les participants ont été interrogés et sur leurs habitudes de sommeil et leurs habitudes alimentaires. En particulier, on demandait aux participants s’ils prenaient de temps à autre des collations nocturnes et si le manque de sommeil les poussait à grignoter et consommer de la malbouffe.
L’analyse montre que :
- 60% des participants rapportent des collations nocturnes régulières ;
- 2 tiers déclarent que le manque de sommeil les pousse à grignoter de la malbouffe ;
- les fringales associées au manque de sommeil sont également associées à un risque multiplié par 2 de se traduire par des collations nocturnes, ce qui en soi est associé à un risque accru de diabète ;
- la mauvaise qualité du sommeil apparaît comme un facteur prédictif à la fois de fringales de consommation de malbouffe,
- l’appétence pour la malbouffe est enfin et logiquement associée à un risque plus élevé d’obésité, de diabète et d’autres problèmes de santé.
Les études de laboratoire l’avaient déjà démontré : la plupart des études sur le sujet, menées en laboratoire de sommeil, suggèrent que la privation de sommeil peut conduire à des envies de malbouffe la nuit, ce qui conduit à un grignotage malsain et nocturne accru, ce qui conduit à la prise de poids Cette étude fournit de nouvelles informations sur le processus, explique Michael A. Grandner, professeur de psychiatrie et directeur du programme de recherche sur le sommeil et la santé de l’UA : « Ce lien entre un mauvais sommeil, des envies de malbouffe et des collations nocturnes peut exprimer le rôle clé du sommeil sur la régulation du métabolisme ».
Le sommeil doit être de mieux en mieux reconnu comme un facteur clé de santé, en combinaison avec la nutrition : habitudes de sommeil et habitudes alimentaires sont liées et travaillent ensemble pour promouvoir la santé.
Source : SLEEP 2018 DOI: 10.1093/sleep/zsy061.126 Nighttime Snacking: Prevalence and Associations With Poor Sleep, Health, Obesity, and Diabetes (Visuel University of Arizona) via UA Office of Public Affairs June 2, 2018 UA Study Finds Link Between Sleep Loss, Nighttime Snacking, Junk Food Cravings and Obesity
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