Revue de presse Mediscoop du 19-04-2024
Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye) [Déclaration de liens d’intérêts]
– Date de publication : 19 avril 2024
Maladie de Parkinson : un essai de phase 2 concluant pour le lixisénatide (mediscoop.net)
Chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un stade précoce, l’antidiabétique lixisénatide a permis de freiner la progression de la maladie.
Cet essai de phase 2 paru dans le NEJM a été mené sur une période de 12 mois.
Les résultats doivent se confirmer à plus long terme, y compris en termes d’innocuité, en raison d’effets secondaires gastro-intestinaux.
Le lixisénatide, un agoniste des récepteurs à GLP-1 utilisé pour le traitement du diabète, a montré des propriétés neuroprotectrices dans un modèle murin de la maladie de Parkinson.
Dans un essai de phase 2, en double aveugle, randomisé et contrôlé par placebo, une équipe a évalué l’effet du lixisénatide sur la progression du handicap moteur chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
Les participants chez qui la maladie a été diagnostiquée dans les 3 ans précédant l’inclusion, qui recevaient une dose stable de médicaments pour traiter les symptômes et qui n’avaient pas de complications motrices, ont été répartis au hasard dans un rapport de 1:1 pour recevoir quotidiennement du lixisénatide sous-cutané ou un placebo pendant 12 mois, suivi d’une période de sevrage de 2 mois.
Le critère principal était la variation du score MDS-UPDRS (partie III) par rapport à la valeur initiale.
Les critères secondaires comprenaient d’autres sous-scores MDS-UPDRS à 6, 12 et 14 mois et des doses équivalentes à la lévodopa.
Au total, 156 personnes ont été incluses.
À 12 mois, les scores du MDS-UPDRS avaient changé de −0,04 point (indiquant une amélioration) dans le groupe lixisénatide et de 3,04 points (indiquant une aggravation de l’incapacité) dans le groupe placebo (P=0,007). À 14 mois, après la période de sevrage de 2 mois, les scores moteurs moyens MDS-UPDRS étaient de 17,7 (15,7 – 19,7) avec le lixisénatide et de 20,6 (18,5 – 22,8) avec placebo.
Les autres résultats relatifs aux critères secondaires ne différaient pas substantiellement entre les groupes.
Des nausées sont survenues chez 46% des participants recevant du lixisénatide et des vomissements chez 13%.
Référence : G. Meissner et al. – Trial of Lixisenatide in Early Parkinson’s Disease – N Engl J Med 2024;390:1176-1185