Revue de presse Mediscoop du 07-02-2022
Par le Dr Sophie Florence (Paris) [Déclaration de liens d’intérêts] –
Date de publication : 7 février 2022
Une grille d’évaluation du danger contre le harcèlement vient d’être éditée par le Comité des parents contre le harcèlement lancé en mars 2021 par la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur chargée de la Citoyenneté.
Pensée sur le modèle de la grille d’évaluation dans le cadre des violences conjugales, elle est destinée à permettre aux familles de mieux évaluer la situation pour mieux l’anticiper.
Les violences de harcèlement sont cachées (absence de témoins, par exemple), elles s’exercent de manière discrète ou parce qu’elles semblent minimes, les auteurs banalisent souvent ces violences.
Le harcèlement se caractérise par des violences répétées parfois peu visibles aux yeux des adultes, parce qu’elles se déroulent dans des lieux où ils sont peu ou moins présents.
Enfin, face à des situations de harcèlement présumées, comment savoir s’il s’agit de harcèlement et surtout savoir que faire et quand.
Afin de répondre à tous ces besoins, à l’initiative de la ministre déléguée chargée de la citoyenneté, un « comité des parents contre le harcèlement » a été créé en mars dernier.
Cette instance rassemble des forces de l’ordre, des associations et, surtout, des parents dont les enfants ont été victime.
Une feuille de route ainsi qu’un outil de repérage et d’orientation vers les services concernés ont été élaborés.
La grille est éditée en deux exemplaires afin d’être remplie par l’enfant et par les parents.
En fonction du score obtenu, caractérisant la gravité de la situation, des conseils sont alors proposés (appeler le 3018 ou le 3020, signaler les faits à un adulte, porter plainte…).
Des contacts utiles sont également précisés : police et gendarmerie nationales, associations membres du comité des parents, service national téléphonique de l’enfance en danger (SNATED), programme PHARE de lutte contre le harcèlement scolaire.
Cette fiche s’inscrit pleinement dans la Stratégie nationale de prévention de la délinquance.
A la fois parce qu’elle met l’accent sur la prévention de la délinquance des plus jeunes (moins de 12 ans) mais aussi parce qu’elle promeut la démarche d’aller vers les publics les plus vulnérables pour mieux les protéger.