Dossier | Obésité: le nouveau paradigme | Profession Santé, décembre 2023

Par Geoffrey Dirat

Foule formant un pictogramme de personne obèse Profession Santé logo 14/12/2023

Au Québec, un adulte sur quatre et un enfant sur dix est obèse.

Pour traiter les patients adéquatement, les médecins spécialistes de l’obésité réclament au ministère de la Santé une politique claire de prévention et de prise en charge.

S’attaquer à l’obésité pour ce qu’elle est : une maladie chronique complexe.

C’est depuis 10 ans l’un des chevaux de bataille de la Dre Julie St-Pierre. Pédiatre et spécialiste de l’obésité, la médecin s’implique tant sur le plan de sa pratique qu’aux niveaux clinique, académique et politique pour que les patients obèses, et ceux en proie à le devenir, bénéficient d’une prise en charge digne de ce nom.

« Dans une société où l’universalité des soins est un droit, on doit leur offrir un traitement », affirme-t-elle.

Reconnue comme maladie chronique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1997, par l’Union européenne en 2004 ou encore par l’Association médicale canadienne depuis 2015, l’obésité n’a toujours pas ce statut au Québec, réprouve la Dre St-Pierre.

« Les évidences scientifiques sont là. C’est curieux de voir que les politiques et le ministère de la Santé continuent de faire l’autruche et ne veulent pas s’occuper de cette maladie-là. »

L’enjeu est pourtant de taille. La littérature scientifique montre que l’obésité explique 60 à 80 % des autres maladies chroniques.

Elle est notamment la source de problèmes articulaires et respiratoires, de pathologies comme le diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de cancers.

Les comorbidités de l’obésité ont des coûts humains et financiers énormes et elles engorgent le réseau de la santé, souligne la Dre Marie-Philippe Morin.

Pour lire la suite 🡺 L’obésité, cette maladie que le Québec tarde à reconnaître | Profession Santé (professionsante.ca)

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