Quentin Haroche | 18 octobre 2024
Rome – Le Parlement italien a voté une loi punissant les citoyens italiens se rendant à l’étranger pour avoir recours à une mère porteuse.
« La vie humaine n’a pas de prix et n’est pas une monnaie d’échange ».
C’est ainsi que la Première ministre italienne Giorgia Meloni a commenté l’adoption par le Parlement italien d’une loi interdisant aux citoyens italiens de se rendre à l’étranger pour réaliser une gestation pour autrui (GPA).
La leader du parti conservateur Fratelli d’Italia avait fait de la lutte contre les mères porteuses l’une de ses promesses de campagne en 2022, une proposition s’inscrivant dans le cadre d’un combat plus global pour un retour à la tradition pour celle qui se définit comme une « mère chrétienne ».
La pratique de la GPA est déjà interdite en Italie depuis 2004, où elle est punie de trois mois à deux ans d’emprisonnement et entre 600 000 et un million d’euros d’amende.
Mais comme dans d’autres pays européens, les couples d’Italiens en mal d’enfant avaient toujours la possibilité de se rendre dans les nombreux pays étrangers autorisant la pratique des mères porteuses.
Cela sera désormais impossible, puisque le Sénat italien a voté ce mercredi, par 84 voix pour et 54 contre, une proposition de loi faisant de la GPA un « crime universel », puni donc même s’il est commis à l’étranger.
La chambre des députés avait déjà voté le texte en juillet 2023.
L’extrême-droite triomphe…
Le texte prévoit également que les mairies italiennes ne devront pas retranscrire les actes d’état civil des enfants italiens nés à l’étranger par GPA.
Une mesure déjà mise en place par une circulaire ministérielle en janvier 2023 et qui s’applique également aux enfants de couples de femmes nés par PMA à l’étranger (la PMA étant toujours réservée aux couples hétérosexuels en Italie).
Pour lire la suite 🡺 L’Italie fait de la GPA un « crime universel »
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