Le Figaro , Le Parisien Revue de presse du 18-07-2018, rédigée par Laurent FrichetTSAVO PRESSE 
Le Figaro constate que « le scepticisme et l’incertitude autour des masques revendiquant une protection vis-à-vis de la pollution de l’air se confirment ».
Le journal indique en effet que « dans un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), […] une vingtaine d’experts estiment que ces dispositifs ne devraient pas être recommandés au grand public. L’analyse d’une quarantaine d’études scientifiques aboutit à une conclusion simple : ces masques antipollution n’ont pas démontré leur efficacité ». Le quotidien explique que « plus de 200 références de ces masques couvrant le nez, la bouche et le menton ont été recensés par les experts (hors masques chirurgicaux). Vendus majoritairement sur Internet à un prix variant de 5 à 55 €, ces dispositifs ciblent en particulier les amateurs de vélo, mais aussi les populations les plus vulnérables à la pollution (personnes âgées, femmes enceintes, enfants, malades chroniques…) ».
Le Figaro relève que « la quasi-totalité de ces masques revendiquent une filtration des particules. Certains fabricants précisent particules fines ou PM10 et PM2,5 en référence aux particules les plus surveillées ».
Guillaume Boulanger, adjoint de l’unité d’évaluation des risques liés à l’air de l’Anses, rappelle cependant que « la pollution de l’air n’est pas seulement causée par ces substances. On retrouve également des molécules à l’état gazeux, tels que le benzène, un cancérogène émis par le trafic et l’industrie, le dioxyde d’azote ou encore l’ozone. Des substances qui ne sont pas bloquées par ces masques ».
Le quotidien souligne en outre que « l’efficacité de ces masques en conditions réelles est loin de celle observée en laboratoire. Des travaux ont ainsi montré que les appareils prétendant bloquer jusqu’à 95% des particules, filtraient en fait à peine 6% de ces molécules toxiques une fois placés sur le visage. Dans certaines conditions, l’efficacité est même nulle. En cause : une mauvaise utilisation ou une incompatibilité avec un usage prolongé et quotidien ».
Guillaume Boulanger observe que « testés chez l’adulte en laboratoire, ils sont parfois utilisés chez des enfants. Autre exemple : les fabricants précisent que les utilisateurs masculins doivent être rasés de près, mais on s’aperçoit que le grand public n’est pas au courant ».
« Une méconnaissance pouvant être liée à l’absence fréquente de notice en français, bien qu’obligatoire. Les experts pointent également le mauvais entretien des masques (changements irréguliers des filtres, lavage insuffisant) ou encore le fait que les tests en labo sont réalisés lors d’activités faibles ou modérées, ce qui ne correspond pas au niveau d’activité d’un cycliste », remarque Le Figaro.
Le journal souligne que « les experts craignent […] que ces masques confèrent un «faux sentiment de sécurité», aux utilisateurs ». Guillaume Boulanger déclare en outre que « pour protéger la population, la mesure prioritaire est de réduire les émissions de polluants à la source ».
Le Figaro conclut que « pour l’Anses, l’autre priorité est d’améliorer l’information de la population sur les gestes à adopter en cas de pics de pollution, comme le report des activités physiques intenses, la limitation des sorties des nourrissons et des jeunes enfants ».
Le Parisien constate également que « selon un rapport de l’Anses, les dispositifs antipollution, comme ceux que portent les cyclistes, sont inefficaces ».
Le journal souligne que « ce qui inquiète surtout l’Anses c’est que «le port d’un masque peut donner un faux sentiment de protection», selon les mots de Guillaume Boulanger. Les cyclistes équipés se sentent ainsi «autoriser» à pédaler au milieu des pots d’échappement des boulevards les plus fréquentés, alors que c’est précisément ce qu’il faut éviter ».