Les personnes souffrant d’hypertension artérielle sont confrontées à une érosion plus rapide de leur capacité à se souvenir d’informations, à réfléchir et à prendre des décisions comparativement aux personnes ayant une tension artérielle normale, rapporte une nouvelle étude.
Par la rédaction
21/10/2022
L’étude, parue dans le Journal of Alzheimer’s Disease, a aussi démontré que la prise de médicaments contre l’hypertension ralentit le rythme de ce déclin.
La Dre Deborah Levine, auteure principal de l’étude, et ses collègues ont examiné les données de six études à long terme menées au cours des 50 dernières années.
Les données provenaient de 22 095 adultes blancs non hispaniques et de 2 475 adultes hispaniques.
En moyenne, les chercheurs ont eu accès à près de huit ans de données pour chaque personne.
Ces derniers ont constaté que la pression artérielle systolique moyenne était plus faible chez les adultes hispaniques que chez les adultes blancs non hispaniques (132,5 mmHg contre 134 mmHg), bien que ces premiers étaient plus âgés que ces derniers (62 ans contre 54 ans) et que la pression artérielle avait tendance à augmenter avec l’âge.
Aucun des patients n’avait d’antécédents d’accident vasculaire cérébral ou de démence au moment des études.
Déclin plus rapide chez les Hispaniques
Lorsque la Dre Levine et ses collègues ont examiné uniquement les deux études qui avaient délibérément recruté des personnes d’origine hispanique, ils y ont constaté un déclin plus rapide des performances cognitives globales par rapport au groupe blanc non hispanique.
Aux États-Unis, le risque global de démence est de 50% plus élevé chez les personnes d’origine hispanique que chez les personnes blanches non hispaniques.
Les différences de tension artérielle entre les groupes n’expliquent pas les différences de déclin cognitif.
La Dre Levine a fait remarquer que les études ne comportaient pas d’informations complètes sur les déterminants sociaux de la santé (notamment le revenu, la qualité de l’éducation, les expériences vécues au début de la vie, les facteurs familiaux, les conditions de vie et autres) qui pourraient être à l’origine des disparités en matière de déclin cognitif entre les personnes hispaniques et les personnes blanches non hispaniques.