Dr Roseline Peluchon | 13 Février 2024
L’exposition aux phtalates serait responsable d’une part importante des accouchements prématurés, selon cette vaste étude prospective.
Et remplacer le DEHP par d’autres phtalates n’arrange rien…
Les phtalates sont des composés chimiques présents dans de nombreux produits de consommation courante, comme les emballages alimentaires plastiques, les articles en PVC, certains produits d’entretien ou cosmétiques.
Ils sont considérés comme des perturbateurs endocriniens et métaboliques, et leur usage est règlementé dans les jouets, les appareils électroniques, les emballages alimentaires, les dispositifs médicaux et les cosmétiques.
Certains phtalates sont classés parmi les « substances toxiques pour la reproduction ».
Une exposition prénatale pourrait perturber le développement de certains tissus ou organes, avec des conséquences sanitaires possibles à l’âge adulte, pouvant persister sur plusieurs générations par des mécanismes épigénétiques.
Ce n’est pas leur seul effet secondaire, puisque de nombreuses études ont suggéré aussi que les phtalates exercent une influence sur le déroulement de la grossesse et peuvent être à l’origine de naissance prématurée.
La part attribuable à ces composés chimiques dans le risque d’accouchement prématuré n’a toutefois pas encore été quantifiée.
Une augmentation de 45 % du risque, au moins…
C’est la raison pour laquelle une étude prospective a été menée aux Etats-Unis, incluant plus de 5 000 femmes chez lesquelles des métabolites de phtalates ont été retrouvés dans des échantillons d’urines.
Les concentrations de métabolites des phtalates sont sensiblement les mêmes quel que soit le stade de la grossesse. Les données confirment le lien entre la concentration de phtalates dans les urines et le risque d’accouchement prématuré.
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