Le Quotidien du MédecinDr Lydia Archimède | 08.01.2018

  • Cardiologie et pathologies vasculaires Activité physique L’exercice physique permet de restaurer la fonction cardiaque et de prévenir le risque cardio-vasculaire chez les sujets sédentaires qui suivent un programme d’exercice physique soutenu, 5 fois par semaine. « Deux à trois fois par semaine ne suffisent pas », soulignent les auteurs d’une étude publiée dans « Circulation ». « Cette dose d’exercice physique est désormais ma prescription pour vivre. Je pense que les gens peuvent le faire en l’incluant dans leur hygiène, comme se brosser les dents ou prendre une douche », ajoute le Dr Benjamin Levine, auteur senior.

Le plus grand bénéfice est obtenu chez les patients ayant commencé avant l’âge de 65 ans, lorsque le cœur garde une certaine plasticité et une capacité à se remodeler. De précédentes études ont montré qu’après 65 ans, les bénéfices sont minimes.

Travail intensif de 30 minutes

Les séances précédées chacune d’un échauffement puis d’une séance de récupération étaient réparties de la façon suivante en fonction des jours :

1) une session de 30 minutes de travail aérobie intensif à 95 % de la fréquence cardiaque : 4 minutes suivies de 3 minutes de récupération (4 fois de suite) ;

2) une session d’une heure d’exercice d’intensité modérée d’une activité de loisir tels que le tennis, la danse aérobique, la marche ou le vélo ;

3) un ou deux jours par semaine, une session d’une activité là aussi modérée durant laquelle les participants peuvent transpirer tout en gardant la capacité de poursuivre une conversation ;

4) un ou deux jours par semaine, un travail de musculation avec des haltères ou des machines.

Amélioration de 25 %

Les participants ont commencé progressivement par des exercices d’intensité modérée de 30 minutes pendant 3 mois. Au dixième mois, 2 séances d’aérobie de haute intensité ont été ajoutées.

L’étude a inclus 53 patients âgés de 45 à 64 ans de la Dallas Heart Study, une cohorte de 66 000 personnes. Le groupe a été scindé en 2 sous-groupes : le premier a intégré un programme d’entraînement ; le second a bénéficié de séances de yoga et de gymnastique. Au bout de 2 ans, le premier groupe avait de meilleurs résultats que le second : une VO2 max supérieure de 18 % et une compliance (élasticité) du ventricule gauche de 25 %.

Source : Lequotidiendumedecin.fr