En cinq ans, les taux de surutilisation de 8 des 12 examens et traitements sélectionnés par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) et Choisir avec soin ont diminué d’au moins 10%, révèle un rapport publié conjointement par ces deux organisations.
Par Mathieu Ste-Marie
23/11/2022
Cela représente 826 000 examens, traitements et interventions inutiles pour les patients.
Plus précisément, il y a eu 698 000 moins d’ordonnances et autres traitements non nécessaires, 115 000 moins de radiographies, de tomodensitométries, d’IRM et d’examens préopératoires de faible valeur, et 13 000 moins d’interventions chirurgicales non nécessaires.
Les examens et traitements examinés dans le document publié ce mois-ci portaient sur les soins communautaires, hospitaliers et d’urgence.
Parmi ceux-ci, le taux d’utilisation chronique des benzodiazépines et d’autres sédatifs hypnotiques a diminué de 16% de 2014-2015 à 2019-2020 chez les Canadiens de 65 ans et plus.
Selon le document, ce sont ainsi 2800 personnes âgées de moins qui utilisaient des médicaments dans l’ensemble des provinces canadiennes, à l’exception du Québec.
De son côté, la quantité d’antibiotiques délivrés dans la collectivité a diminué de 11%.
Rappelons que l’exposition aux antibiotiques favorise les mutations bactériennes, ce qui diminue voire annule l’efficacité des médicaments.
Moins d’arthroscopies du genou
Le taux d’arthroscopies du genou, lui, a chuté de 46% en cinq ans.
« Chez la plupart des personnes de 60 ans et plus, les bienfaits de l’arthroscopie du genou ne durent pas et ne surpassent pas ceux des traitements de l’exercice, des injections et des médicaments », indiquent l’ICIS et Choisir avec soin.
Pour sa part, le taux de transfusions de globules rouges chez les patients hospitalisés a graduellement diminué de 11%.
Selon le rapport, cette transfusion – qui sert notamment aux patients atteints d’anémie – est souvent surutilisée et est associée à un risque accru de préjudices pour le patient, notamment une réaction allergique ou une surcharge circulatoire.
Par ailleurs, le taux d’examens préopératoires avant une chirurgie à faible risque a baissé de 17%.
Ces examens ne sont pas utiles puisque « ils n’ont pas d’incidence sur la gestion du cas ni sur les résultats de l’intervention ».
Imagerie diagnostique et césarienne
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