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Les grandes histoires du Vendée Globe.

Deuxième partie du récit marquant de la première édition en 1989 : le sauvetage de Philippe Poupon par Loïck Peyron, au prix d’une incroyable manœuvre.

Vraiment incroyable ! Dans la première partie, nous étions restés à un constat aussi effrayant qu’inédit : Fleury Michon restait couché sur le flanc au milieu de nulle part, impossible à redresser…

Fleury Michon en fâcheuse posture. On comprend mieux pourquoi les IMOCA d’aujourd’hui doivent valider des tests drastiques de retournement. Personne n’avait imaginé qu’un bateau puisse se stabiliser dans cette position scabreuse. Une image contenant Police, logo, Graphique, symbole

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Fleury Michon en fâcheuse posture. On comprend mieux pourquoi les IMOCA d’aujourd’hui doivent valider des tests drastiques de retournement.

Personne n’avait imaginé qu’un bateau puisse se stabiliser dans cette position scabreuse. | ARCHIVES RUBINSTEIN / ALEA

Philippe JOUBIN et Bruno MÉNARD. Publié le 15/10/2024 à 18h01

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Les légendes du Vendée Globe. 1989 : le jour où Peyron a remis le bateau de Poupon à flots (2/2) (ouest-france.fr)

À l’aube du 28 décembre 1989, un triste ciel gris s’étend sur l’océan.

Fort heureusement le vent s’est calmé et si la mer est toujours forte, elle ne déferle plus.

Philippe Poupon, qui a essayé toute la nuit toutes les solutions pour que Fleury Michon retrouve son équilibre a peu à peu compris que, sans aide extérieure, il ne pourrait rien faire.

Appeler le PC Course à Paris et demander de l’aide ?

C’est tout ce qu’il reste à faire.

Mais dans cette nuit de folie, la radio BLU à très longue portée a été noyée : hors service.

À 8 heures 33, Philippe Poupon déclenche les boutons « mayday » de ses deux balises satellites Argos et Sarsat.

Il vient officiellement de demander assistance.

LIRE AUSSI :  Les légendes du Vendée Globe. 1989 : l’incroyable sauvetage de Poupon par Loïck Peyron (1/2)

Paris, 28 décembre 11 heures 50. Le téléphone du PC Course installé sur une péniche sur la Seine retentit.

C’est le CROSS Étel. Cross, comme centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, basé à Étel dans le Morbihan.

Via les relais satellites, les hommes de quart au centre morbihannais viennent de recevoir un signal de détresse émis à 8 heures 33 émanant de Fleury Michon.

Ils préviennent la direction de course.

Deux heures plus tard, les techniciens de CLS Argos, à Toulouse, confirment le signal.

Il faut organiser les secours

Les autres concurrents, sollicités, n’hésitent pas : Jean-Luc Van Den Heede, Alain Gautier, Pierre Follenfant, Philippe Jeantot se déroutent… mais surtout Loïck Peyron, qui est alors le concurrent le plus proche de Fleury Michon, désespérément couché sur le flanc.

Devant, Titouan Lamazou, lui, ne peut pas rebrousser chemin : il vient de vivre la même tempête d’horreur que Poupon.

Il s’en tire avec de lourdes avaries – colonne de moulin à café arrachée et lattes de grand-voile cassées – mais en plus il se retrouverait face au vent et à la mer, conditions infernales, impossibles.

Lamazou expliquera par radio au PC Course : « Je me suis fait vraiment très peur.

Maintenant je vais calmer le jeu. »

Le premier sur zone devrait donc être Loïck Peyron, mais il ne doit arriver que le 29 en…

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