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PAR MICHAEL TUTTON LE 17 MAI 2021 POUR LA PRESSE CANADIENNE

Bébé prématuré

TORONTO – Les garçons nés prématurément et qui pesaient moins d’un kilo au moment de leur naissance semblent vieillir plus rapidement que les bébés mâles de poids moyen à la naissance, ont constaté des chercheurs canadiens.

Les conclusions de l’équipe de l’université ontarienne McMaster sont publiées lundi par le journal médical Pediatrics.

Les chercheurs ont comparé un groupe de bébés dont le poids à la naissance était extrêmement faible et un groupe de bébés de poids moyen.

Ils ont constaté que les garçons prématurés vieillissent plus rapidement et que, d’un point de vue biologique, ils sont 4,6 ans plus vieux que les garçons de poids normal nés au même moment.

Cette différence n’a pas été vue lors de la même comparaison chez les filles.

L’auteur principal de l’étude, le docteur Ryan Van Lieshout, a indiqué par voie de communiqué que le taux de vieillissement est possiblement influencé par la manière dont les garçons gèrent le stress biologique avant et après la naissance, pendant leur séjour à l’unité de soins intensifs néonatals.

Cette information provient de la plus longue étude longitudinale jamais réalisée sur les prématurés de petit poids. Les sujets sont suivis depuis le début de l’étude à McMaster en 1977.

Les chercheurs ont étudié les gènes de 45 bébés de petit poids et de 47 bébés de poids normal quand ils avaient entre 30 et 35 ans.

Ils voulaient comparer les âges biologiques des deux groupes, tout en tenant compte de facteurs comme des problèmes de santé chroniques.

Le docteur Van Lieshout, qui enseigne la psychiatrie et la neurologie du comportement à McMaster, a admis que les causes exactes du vieillissement prématuré demeurent obscures.

« Ça met certainement en lumière le besoin de surveiller leur santé (…) pendant toute leur vie », a-t-il dit.

Il a ajouté qu’il pourrait être possible de développer des stratégies pour mitiger les risques de vieillissement prématuré, par exemple avec une alimentation de qualité, avec de bonnes habitudes de sommeil, d’activité physique et de gestion du stress, et avec le développement d’un bon réseau social.

John Guise, un homme de 41 ans qui a participé à l’étude, a dit être heureux de disposer de cette information et qu’il prend des moyens pour surveiller et améliorer sa santé.

Il a dit s’être concentré sur l’activité physique depuis le début de la pandémie et avoir perdu plus de 30 kilos.

« Je vois à prendre soin de moi-même, a-t-il dit en entrevue.

Une des choses que j’apprécie au sujet de cette étude et d’y avoir participé est de recevoir les informations qui en ressortent.

C’est payant d’avoir participé à l’étude. »

Cette étude a été appuyée par les Instituts de recherche en santé du Canada.