Par Jean-Benoit Legault, La Presse canadienne
06/03/2024
Les fractures n’ont rien de banal pour les aînés, rappelle une nouvelle étude pilotée par un chercheur de l’Université Laval, puisqu’elles sont associées à un risque de mortalité très élevé pendant le mois qui suit la blessure.
Et même si les fractures de la hanche, avec raison, sont habituellement celles dont on s’inquiète le plus pour nos proches âgés, elles sont loin d’être les seules à représenter une menace souvent insoupçonnée pour leur bien-être et leur survie, prévient le responsable de l’étude.
« C’est malheureux à dire, mais on entend souvent, « c’est normal, votre mère a 88 ans, elle s’est fracturée la hanche, vous savez, il faut bien mourir de quelque chose », a dénoncé le Dr Jacques P. Brown, qui est professeur de clinique à la Faculté de médecine de l’Université Laval et chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval.
C’est souvent l’attitude que les gens ont. »
Ce sont pourtant des patients à qui, avec une prise en charge appropriée, on pourrait peut-être éviter une deuxième fracture, avec tout ce que cela représente comme fardeau pour le système de santé, mais encore faut-il « les diriger à la bonne place plutôt que de leur dire, « ben écoutez, c’est normal, vous aviez 88 ans, faudrait éviter de tomber la prochaine fois ».
Ce sont de belles occasions qui sont perdues », a dit le chercheur.
Le Dr Brown et ses collègues ont utilisé des données ontariennes pour comparer tout près de 100 000 sujets âgés de 66 à 105 ans ayant subi une fracture osseuse à des sujets identiques, mais sans blessure.
Les fractures de la hanche sont les plus dévastatrices.
Cinq ans après une telle blessure, 45% des femmes étaient toujours vivantes, soit 24 points de pourcentage de moins que ce qui est constaté dans le groupe de comparaison.
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