La vaste majorité des épisodes d’étouffement, soit 85%, sont ainsi survenus à la maison, huit fois sur dix au moment où l’enfant était sous la supervision de ses parents.

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Description générée automatiquement Jean-Benoit Legault,

La Presse Canadienne 19/11/2024

Les cas d’étouffements suffisamment graves pour nécessiter une visite à l’urgence et même une intervention chirurgicale sont en hausse depuis quinze ans, suggère une nouvelle étude publiée par une équipe de l’Université Laval et du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.

Ce bond du nombre d’enfants admis à l’hôpital à la suite d’un épisode d’étouffement causé par l’aspiration d’un aliment pourrait être attribuable à une méconnaissance des risques que posent certains aliments et à l’engouement des parents pour l’alimentation autonome chez l’enfant, croient les auteurs.

« Malgré cette augmentation, ce sont toutes des choses qu’on savait déjà dangereuses pour les enfants, comme les noix, les graines et les légumes durs », a dit la première auteure de l’étude, la docteure Justine Veilleux qui était résidente en pédiatrie à l’Université Laval sous la supervision du professeur Patrick Daigneault au moment de ces travaux.

« Donc, ce qu’on voit, c’est qu’il y a peut-être une méconnaissance dans la population des bonnes pratiques en termes d’alimentation pour réduire les risques. »

Les auteurs de l’étude ont examiné les dossiers de jeunes de 0 à 17 ans qui avaient été admis au Centre mère-enfant Soleil du CHU de Québec-Université Laval entre avril 2006 et décembre 2020 à la suite d’un épisode d’étouffement.

Ce centre hospitalier accueille tous les enfants de l’Est du Québec qui ont eu un épisode d’étouffement et qui présentent des symptômes comme de la difficulté à respirer ou une toux persistante.

Au cours de cette période, un peu moins de 200 enfants ayant un âge moyen de 31 mois ont été soumis à un examen des voies respiratoires sous anesthésie afin de déterminer si le corps étranger était toujours présent et, le cas échéant, le retirer.

Le nombre d’enfants nécessitant un séjour hospitalier à la suite d’un épisode d’étouffement a explosé de 87% entre les cinq premières et les cinq dernières années de la période couverte par l’étude – période pendant laquelle le nombre d’admissions toutes causes confondues au Centre mère-enfant Soleil a grimpé de seulement 25%.

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