Qu’elles soient mal voire pas diagnostiquées, les douleurs inexpliquées à la poitrine subsistent chez 40% des patients dans les deux ans suivant leur passage à l’urgence pour cette condition, parfois de manière hebdomadaire.
La rédaction – 29/10/2024
Crises de panique, reflux gastrique, douleurs musculaires…
Les origines des douleurs thoraciques non cardiaques (DTNC) peuvent être nombreuses et difficiles à déterminer – on parle d’ailleurs de douleurs thoraciques médicalement inexpliquées.
Elles sont associées à des taux élevés de visites répétées aux urgences, ainsi qu’à des consultations fréquentes tant en soins primaires que chez des médecins spécialistes.
Elles génèrent ainsi un volume de consultations globales supérieur à celui des douleurs thoraciques cardiaques, alors que les DTNC sont généralement bénignes.
Or chaque année, 400 000 Canadiens et Canadiennes s’étant présentés aux urgences pour de telles douleurs à la poitrine en repartent sans diagnostic.
Le problème, c’est que ces patients risquent d’éprouver de nouvelles douleurs dans le futur.
En effet, deux ans après être allé aux urgences pour une DTNC, entre 38 et 90% des patients connaissent des épisodes récurrents, et presque une personne sur 10 ressent encore ces douleurs au moins une fois par semaine.
Le problème disparaît dans 60% des cas
C’est ce qu’a constaté une équipe de chercheurs de l’Université Laval, qui ont cherché à déterminer ce qu’il est advenu de ces patients: comment l’intensité et la fréquence de la douleur ont-elles évolué pendant les deux années suivant leur passage aux urgences, et quelles en sont les conséquences sur leur capacité physique et leur qualité de vie?
Dans cette étude, publiée dans le Journal of Psychosomatic Research, les chercheurs ont suivi pendant deux ans 672 personnes qui s’étaient présentées aux urgences de deux hôpitaux de Lévis pour des douleurs à la poitrine non cardiaques – une hypothèse écartée par des examens médicaux à l’urgence.
« La DTNC, la qualité de vie liée à la santé physique et mentale et la déficience liée à la douleur ont été évalués au départ et à 6 mois, 1 an et 2 ans après la visite initiale aux urgences», indique l’étude.
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