Actualités – publiée le 28/12/2019 par Équipe de rédaction Santélog
Journal of Clinical Oncology
On connait bien les liens entre l’obésité et un risque accru de cancer, ce nouveau rapport relie précisément les niveaux d’activité physique recommandés et la réduction du risque de 7 cancers en particulier. De plus, une pratique plus élevée de l’exercice physique s’avère ici liée, de manière dose-dépendante à la réduction du risque de plusieurs types de cancer.
Ces données, présentées dans le Journal of Clinical Oncology, montrent que les directives de pratique de l’activité physique basées au départ sur l’incidence des maladies chroniques cardiovasculaires et métaboliques, valent tout autant pour la prévention du cancer.
Il s’agit ici d’une méta-analyse de 9 études prospectives impliquant plus de 750.000 adultes, menée par des équipes du National Cancer Institute, de l’American Cancer Society et de la Harvard T.H. Chan School of Public Health. On sait depuis longtemps que l’activité physique est associée à un risque réduit de plusieurs cancers, cependant on connait moins précisément la relation entre le type de pratique et l’incidence des différents cancers et on ignore si les recommandations de pratique de l’activité physique suffisent à réduire le risque.
Les lignes directrices recommandent 2,5 à 5 heures / semaine d’activité d’intensité modérée ou 1,25 à 2,5 heures / semaine d’activité intense. Une activité d’intensité modérée permet de « brûler » 3 à 6 fois plus d’énergie par minute que rester assis tranquillement (3 à 6 MET). Les activités d’intensité vigoureuse brûlent plus de 6 MET.
La pratique de l’activité physique permet une réduction du risque de 7 types de cancer
Ici, les chercheurs ont regroupé les données de 9 cohortes, les données d’activité physique étant autodéclarées et l’incidence de 15 types de cancers suivie par l’intermédiaire des registres.
L’analyse constate que la pratique de l’activité physique telle que recommandée (7,5 à 15 heures MET / semaine) est associée à une réduction statistiquement significative du risque de 7 des 15 types de cancer étudiés, la réduction augmentant avec le nombre de MET.
Ainsi, l’activité physique est associée à :
- un risque plus faible de cancer du côlon chez les hommes (de 8% avec 7,5 heures MET / semaine; de 14% avec 15 heures MET / semaine) ;
- un risque plus faible de cancer du sein féminin (de 6% à 10%),
- de cancer de l’endomètre (de 10% à 18%),
- de cancer du rein (de 11% à 17%),
- de myélome (de 14% à 19%),
- de cancer du foie (de 18% à 27%),
- de lymphome non hodgkinien (de 11% à 18% chez les femmes).
- La relation « dose-réponse » est de forme linéaire pour la moitié de ces associations.
Des recommandations d’activité physique qui valent aussi pour la prévention des cancers : si l’étude présente certaines limites dont un nombre de patients limité pour certains cancers en dépit du nombre total de participants, ces résultats soutiennent l’importance de la pratique régulière de l’activité physique, a minima au niveau des recommandations, pour la prévention de nombreux types de cancers dont certains à incidence élevée.
Prévenir le risque de cancer, une nouvelle bonne raison donc, de suivre les recommandations de pratique de l’activité physique.
Source: J Clin Oncol Déc, 2019 doi 10.1200/JCO.19.02407 Amount and Intensity of Leisure-Time Physical Activity and Lower Cancer Risk
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