26 février 2024 – Par Martin Blachier, médecin spécialiste de santé publique et épidémiologiste
Paris – Les atermoiements du gouvernement concernant l’élaboration d’une loi sur le grand âge confirment, s’il en était besoin, la complexité de ce sujet.
Pour le docteur Martin Blachier, spécialiste de santé publique et épidémiologiste, la pression démographique est telle qu’il semble inéluctable que le système de protection évolue vers une gestion individuelle comme il le développe dans ce texte.
On ne peut appréhender le bilan et l’avenir de la médecine moderne sans prendre en compte la transformation démographique qui y est associée.
Si l’on regarde l’impact réel des innovations médicales à l’échelle populationnelle depuis la fin de la seconde guerre mondiale, on constate qu’il réside essentiellement en l’avènement d’un 3ème âge (après 65 ans) à partir des années 1960 et d’un quatrième (après 80 ans) à partir des années 1980.
Ainsi l’espérance de vie à 65 ans a pu progresser de 12 ans depuis 1946 (de 6 ans après 80 ans) grâce aux révolutions médicales dans le domaine cardiovasculaire et de la cancérologie notamment.
Cette évolution a eu comme principal impact de déséquilibrer le système de protection sociale français.
Et pour cause, les dépenses de protection sociale sont essentiellement tournées vers les plus de 65 ans.
Pour l’expliquer simplement, il suffit de rappeler que 45% des dépenses de protection sociale sont utilisées pour financer les retraites et que 35% supplémentaires sont alloués à l’assurance maladie dont l’essentiel des dépenses est consommé pour prendre en charge les pathologies chroniques, lesquelles concernent essentiellement les individus de plus de 60 ans.
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