Revue de presse Mediscoop du 16-12-2022

Le sémaglutide aide à la perte de poids chez l'adolescent obèse Une image contenant texte

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Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye) [Déclaration de liens d’intérêts]

– Date de publication : 16 décembre 2022

Le sémaglutide aide à la perte de poids chez l’adolescent obèse (mediscoop.net)

Bientôt une indication de perte de poids pour le sémaglutide chez l’adolescent ?

Chez les jeunes obèses, une utilisation hebdomadaire de sémaglutide associée à une intervention sur l’hygiène de vie permet une perte de poids plus importante qu’une intervention sur le mode de vie seule.

C’est ce qu‘indique une étude parue dans le NEJM.
Alors que le semaglutide, analogue de GLP-1, peut être utilisé contre l’obésité chez les sujets adultes, une étude montre que son efficacité se confirme dans cette indication chez l’adolescent.
Il s’agit d’un essai en double aveugle, randomisé et contrôlé versus placebo.

Les adolescents recrutés étaient âgés de 12 à 18 ans et présentaient un IMC dans le 95e centile ou plus, ou alors dans le 85e centile ou plus avec au moins une comorbidité.

Les participants ont été répartis au hasard selon un rapport 2:1 pour recevoir du sémaglutide sous-cutané une fois par semaine (à une dose de 2,4 mg) ou un placebo pendant 68 semaines, plus une intervention sur l’hygiène de vie.
La variation moyenne de l’IMC entre le départ et la semaine 68, qui était le critère principal, a été de -16% avec le sémaglutide et de 0,6% avec le placebo (P<0,001).

À la semaine 68, 73% des participants du groupe sémaglutide avaient une perte de poids de 5% ou plus, contre 18% dans le groupe placebo (P<0,001).
Les réductions de poids corporel et l’amélioration des facteurs de risque cardiométaboliques (tour de taille et taux d’hémoglobine glyquée, de lipides hors HDLc et d’alanine aminotransférase) ont été plus importantes avec le sémaglutide qu’avec le placebo.

En revanche, l’incidence des événements indésirables gastro-intestinaux a été plus élevée avec le sémaglutide qu’avec le placebo (62% contre 42%).
Des événements indésirables graves ont été signalés chez 11% des participants du groupe sémaglutide et 9% du groupe placebo.
Référence : Daniel Weghuber et al. – Once-Weekly Semaglutide in Adolescents with Obesity – N Engl J Med 2022; 387:2245-2257

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