Charlotte Demarti | 04.09.2019  –  Phanie Zoom

cancerLe Quotidien du Pharmacien

Dans le monde, 40 % des décès sont dus aux maladies cardiovasculaires, qui représentent ainsi la première cause de mortalité. Mais pas dans les pays riches, où elles sont désormais supplantées par les cancers.

Les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de mortalité dans le monde chez les adultes d’âge moyen, selon une étude publiée dans « The Lancet » qui porte sur plus de 160 000 personnes âgées de 35 à 70 ans, suivies sur une décennie (entre 2005 et 2016), dans 21 pays à revenus élevés, moyens et faibles.

Plus précisément, les maladies cardiovasculaires sont responsables de 40 % de décès dans le monde (soit 17,7 millions de décès en 2017). Vient ensuite le cancer, qui représente un peu plus du quart de tous les décès (26 %).

Mais ce n’est pas le cas dans les pays riches, où le cancer est devenu la principale cause de décès (responsable d’environ 45 % des décès). Quant aux maladies cardiovasculaires, elles sont responsables de 23 % des décès dans ces pays à haut revenus.

Devenu première cause de décès dans les pays riches, le cancer ne devrait pas s’arrêter là. « Au fur et à mesure que les taux de maladies cardiaques diminuent à l’échelle de la planète, Il est probable que le cancer deviendra, dans quelques décennies, la cause la plus courante de décès dans le monde », selon les chercheurs.

Mais, pour atténuer l’impact disproportionné des maladies cardiovasculaires dans les pays à revenu faible et moyen, il faut que ces derniers changent leur politique de santé. « Ils doivent investir une plus grande part de leur produit intérieur brut dans la prévention et la gestion des maladies non transmissibles, y compris les maladies cardiovasculaires, plutôt que de se concentrer sur les maladies infectieuses », souligne Salim Yusuf, professeur de médecine à l’université McMaster.

Dans l’étude, 21 pays étaient pris en compte : 4 pays à revenus élevés (Canada, Arabie Saoudite, Suède et Émirats Arabes Unis), 12 pays à revenus intermédiaires (Argentine, Brésil, Chili, Chine, Colombie, Iran, Malaisie, Palestine, Philippines, Pologne, Turquie et Afrique du Sud) et 5 pays à faible revenu (Bangladesh, Inde, Pakistan, Tanzanie et Zimbabwe).

Source : Lequotidiendupharmacien.fr

ECRIT PAR Charlotte Demarti

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CANCÉROLOGIE

Le cancer devient la première cause de décès dans les pays riches 

Par Marielle Ammouche le 03-09-2019

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Les maladies cardiovasculaires demeurent la principale cause de mortalité dans le monde chez les adultes d’âge moyen, mais le cancer devient la principale cause de décès dans les pays riches, selon deux enquêtes publiées mardi dans The Lancet , et présentées dans le cadre du congrès de la Société Européenne de Cardiologie (ESC), qui se tient actuellement à Paris. Il est même « probable que le cancer deviendra la cause la plus courante de décès dans le monde dans quelques décennies », selon les chercheurs.

Les maladies cardiaques représentent plus de 40% des décès, soit environ 17,7 millions de décès en 2017. Les auteurs pointent le lourd tribut payé par les pays pauvres à ces pathologies. Le cancer, deuxième cause de décès la plus fréquente dans le monde en 2017, représente un peu plus du quart (26 %) de tous les décès. Mais dans les pays riches, il tue maintenant plus que les maladies cardiaques, d’après ces recherches, qui sont cependant limitées à 21 pays ; les quatre pays à revenu élevé pris en compte étant le Canada, l’Arabie saoudite, la Suède et les Émirats Arabes Unis.

« Le monde assiste à une nouvelle transition épidémiologique (…), les maladies cardiovasculaires n’étant plus la principale cause de décès dans les pays à revenu élevé », selon Gilles Deganais, professeur émérite à l’Université Laval, au Québec et co-auteur des deux publications. Mais à mesure que les taux de maladies cardiaques diminuent à l’échelle mondiale, le cancer pourrait devenir la principale cause de décès dans le monde « d’ici quelques décennies seulement », avance-t-il.

L’étude porte sur plus de 160 000 adultes suivis sur une décennie (entre 2005 et 2016), dans des pays à revenu élevé, moyen et faible. D’après ce travail…

les habitants des pays pauvres sont en moyenne 2,5 fois plus susceptibles de mourir d’une maladie cardiaque que ceux des pays riches.

Et selon le deuxième volet de l’étude, sur les mêmes 21 pays, 70% des cas de maladies cardiovasculaires sont dus à des « facteurs de risque modifiables ». Les facteurs de risque métaboliques (hypercholestérolémie, obésité ou diabète) sont en cause dans plus de 40% des maladies cardiaques et constitue le principal déterminant des maladies dans les pays riches.

Dans les pays en développement, les chercheurs relèvent aussi le rôle de la pollution de l’air intérieur, de l’alimentation et du faible niveau d’éducation. « Un changement de cap s’impose pour atténuer l’impact disproportionné des maladies cardiovasculaires dans les pays à revenu faible et moyen », souligne Salim Yusuf, professeur de médecine à l’Université McMaster. « Ces pays doivent investir une plus grande part de leur produit intérieur brut dans la prévention et la gestion des maladies non transmissibles, y compris les maladies cardiovasculaires, plutôt que de se concentrer sur les maladies infectieuses », ajoute-t-il.

Faisaient partie de l’étude douze pays à revenus intermédiaire selon une classification de 2006 (Argentine, Brésil, Chili, Chine, Colombie, Iran, Malaisie, Palestine, Philippines, Pologne, Turquie et Afrique du Sud) et cinq pays à faible revenu (Bangladesh, Inde, Pakistan, Tanzanie et Zimbabwe).

Sources : AFP. The Lancet, 2 septembre 2019

https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(19)32008-2/fulltext#

https://www.thelancet.com/journals/langlo/article/PIIS2214-109X(19)30318-3/fulltext

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