Patrick Laure, Dr | 18 novembre 2024
La pratique des sports électroniques, ou e-sport, c’est-à-dire la version compétitive, voire professionnelle, des jeux vidéo, connaît une croissance d’environ 8 % par an.
Elle pourrait atteindre quelque 650 millions d’adeptes d’ici 2025.
Les pratiquants étant assis la majorité du temps, il ne s’agit pas d’une activité physique et le débat fait rage pour inclure, ou non, l’e-sport parmi les « vrais » sports.
Il n’en demeure pas moins que certains joueurs s’entraînent plus de 30 heures par semaine et qu’ils sont de plus en plus nombreux à se plaindre de stress et autres troubles de la santé mentale.
En particulier l’épuisement émotionnel, voire professionnel, dont les conséquences sont connues : absence de récupération, blessures intercurrentes, altération des performances, abandon du sport, etc.
Dans les sports classiques, deux éléments semblent prémunir de l’épuisement émotionnel : la résistance mentale, c’est-à-dire les attitudes, comportements et émotions qui permettent à la personne de donner le meilleur d’elle-même face aux défis ; et la résilience, c’est-à-dire l’ensemble des processus mentaux qui protègent du stress et de la pression.
Plus de 450 joueurs d’e-sport interrogés
Des chercheurs australiens (Southern Cross University, Gold Coast) ont voulu en mesurer l’impact chez les joueurs d’e-sport.
Ils ont utilisé trois outils : l’Athlete Burnout Scale (ABO-S), qui évalue la réduction du sentiment d’accomplissement (RA), l’épuisement physique (EP) et les sentiments négatifs envers le sport (SN) ; le Mental Toughness Questionnaire 18 (MTQ-18) pour la résistance mentale, et le Connor-Davidson Resilience Scale (CD-RISC-10) pour la résilience.
Pour lire la suite 🡺 Le burn-out n’épargne pas les joueurs d’e-sport !
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