Revue de presse Mediscoop du 25-06-2021

L'ANSES se prononce sur l'impact de la réalité virtuelle ou augmentée sur la santéUne image contenant texte

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Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye) [Déclaration de liens d’intérêts] – Date de publication : 25 juin 2021

L’ANSES publie un rapport d’expertise collective sur la réalité virtuelle et de la réalité augmentée dans un contexte d’explosion de leur utilisation dans de nombreux domaines ; santé, formation, immobilier, sécurité, loisirs.

Elle fait le point sur l’impact de l’exposition de la population à ces technologies sur la santé et invite à respecter quelques bonnes pratiques afin de limiter des effets indésirables.

Il ressort d’une enquête que l’Anses a réalisée en 2019 que la durée moyenne d’une séance de réalité virtuelle ou augmentée est supérieure à une heure, l’âge moyen d’utilisation chez l’adulte est 40 ans et il s’agit à 57% d’hommes.

Chez les enfants, l’âge moyen est de 12-13 ans et la réalité virtuelle est principalement associée aux jeux vidéo.

Face à ce constat, l’ANSES interpelle sur le risque de perturbation du système sensoriel qui peut conduire à des nausées, vertiges, sueurs, pâleur, pertes d’équilibre, dans certains cas dès les premières minutes d’utilisation (cybercinétose).

À la suite d’une séance, la réalité virtuelle peut également induire une modification temporaire des capacités motrices et perceptives et altérer l’habileté manuelle ou la capacité à orienter son corps.
Par ailleurs, ces technologies utilisent des écrans à LED potentiellement riches en lumière bleue qui peuvent perturber le rythme biologique (retard à l’endormissement, perturbation du sommeil…) et susceptibles de déclencher des crises d’épilepsies chez les sujets à risque en raison d’un clignotement de la lumière.

Pour limiter ces risques, l’ANSES recommande d’interrompre l’utilisation dès l’apparition de cybercinétose, observer une à deux heures de repos après une utilisation, éviter toute utilisation deux heures avant le coucher ou par des personnes souffrant d’épilepsie ou sensibles (femmes enceintes, souffrant du mal des transports, présentant des troubles de l’équilibre ou sujettes aux migraines).

Très peu de données étant aujourd’hui disponibles sur les éventuelles conséquences neurologiques ou les effets sur le développement à long terme de la cybercinétose, l’ANSES recommande de développer des travaux dans ce sens.

Source : Expositions aux technologies de réalité virtuelle et/ou augmentée  – Avis de l’Anses – Rapport d’expertise collective, Juin 2021

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