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Nathalie Barrès – AUTEURS ET DÉCLARATIONS – 26 janvier 2023
L’activité physique réduit la mortalité chez les patients diabétiques de type 2 (medscape.com)
États-Unis — La mortalité en lien avec le diabète serait la première cause de décès chez les diabétiques de type 2 [1].
Quelle que soit sa fréquence, la pratique d’une activité physique permet de diminuer le risque de décès dû au diabète chez les patients diabétiques.
Selon les auteurs : « Ces résultats montrent que la réduction de la mortalité liée au diabète est diminuée aux niveaux recommandés d’activité physique.
Ces bénéfices apparaissent déjà à des niveaux inférieurs, suggérant – comme les recommandations l’indiquent – que pratiquer une activité physique quel que soit le niveau est préférable à ne pas pratiquer d’activité physique du tout. »
Pourquoi est-ce important ?
Ces données soutiennent l’intérêt de la pratique quotidienne d’une activité physique en prévention secondaire chez les patients diabétiques de type 2 dans l’objectif de réduire leur risque de décès.
Ces résultats reflètent l’action de l’activité physique sur l’augmentation de l’absorption du glucose et son utilisation, contribuant à un meilleur contrôle de la glycémie.
L’activité physique permet également de renforcer l’action de l’insuline sur les organes cibles et de réduire l’inflammation pancréatique due au stress oxydatif et à l’accumulation de lipides.
Les recommandations concernant la pratique d’une activité physique pour les patients DT2 sont identiques à celles de la population générale, à savoir 150-300 minutes d’activité physique aérobie d’intensité modérée ou 75-150 minutes d’activité physique intense ou une combinaison des deux équivalente par semaine.
Méthodologie
Cette étude a évalué l’association entre l’activité physique et les causes de décès entre des sujets DT2 (41 726 individus, 55,3 % de femmes, âge médian 62 ans, 45,6 % ≥65 ans) et une large cohorte (459 660 sujets, âge médian 46 ans) représentative de la population américaine.
Les données recueillies par auto-questionnaires ont permis de classer les individus en fonction de leur niveau d’activité physique en : inactifs, insuffisamment actifs (< 150 minutes/semaine), actifs (150-300 minutes/semaines) et très actifs physiquement (> 300 minutes/semaine). Les données de mortalité ont été obtenues via l’Indice National des décès.
Principaux résultats
Parmi les 41 726 DT2, 53,1 % étaient physiquement inactifs, 19,7 % insuffisamment actifs, 11,4 % actifs et 15,8 % très actifs.
Les individus DT2 les plus actifs étaient moins susceptibles d’être porteurs d’autres comorbidités chroniques ou de limitations dans leurs activités de la vie quotidienne.
Parmi les sujets DT2, 11 176 sont décédés durant les 8,6 ans de suivi médian.
Par rapport à la population générale, les sujets DT2 avaient plus de cinq fois plus de risque de décéder de leur diabète que de toute autre cause (Hazard ratio [HR] 5,72 [3,15-10,39]).
Il s’agissait d’ailleurs de la première cause de décès chez ces individus.
Les analyses multivariées ajustées (notamment sur les données sociodémographiques, le statut tabagique/la consommation d’alcool, l’indice de masse corporel, la présence de comorbidités et la durée du diabète) ont montré que chez les sujets DT2, pratiquer une activité physique – quelle que soit son importance – était associé à une diminution du risque de décès en lien avec le diabète par rapport aux physiquement inactifs.
Ainsi, ceux qui étaient « insuffisamment actifs » avaient tout de même 29 % de diminution du risque de décéder de leur diabète (< 150 min/semaine (HR 0,71 [0,54-0,97]).
Cette diminution atteignait 32 % chez les individus « physiquement actifs » (HR 0,68 [0,49)0,95]), et 56 % chez les sujets « physiquement très actifs » (HR 0,44 [0,32-0,60]).
Les patients DT2 qui atteignaient le niveau d’activité physique indiqué par les recommandations avaient ainsi 42 % [0,26-0,55] de diminution du risque de décéder de leur DT2 par rapport à ceux qui ne les atteignaient pas.
Par rapport aux individus sans diabète, les patients DT2 qui étaient physiquement très actifs avaient deux fois moins de risque de décéder d’une cause en lien avec leur diabète que les patients DT2 inactifs : HR 3,34 [1,76-6,32] versus 7,38 [4,00-13,58].
En revanche, après exclusion des sujets ayant une maladie cardiovasculaire prévalente, ces associations ne tenaient plus.
Forces et faiblesses de cette étude
Il s’agit d’une étude de grande envergure qui a comparé des données par rapport à une population non diabétique.
Mais les données concernant la pratique d’une activité physique étaient autodéclarées.
Cet article a initialement été publié sur Univadis.fr, membre du réseau Medscape
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Références
- Beltran-Valls M-R et al. Physical activity and diabetes mortality in people with type 2 diabetes: a prospective cohort study of 0.5 million US people. Diabetes Metab. 2022 Nov 15;49(1):101410. doi: 10.1016/j.diabet.2022.101410. Online ahead of print. PMID: 36400411.
Crédit de Une : Dreamstime
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Citer cet article: L’activité physique réduit la mortalité chez les patients diabétiques de type 2 – Medscape – 26 janv 2023.