Par Jean-Benoit Legault, La Presse canadienne

Un homme fait du vélo stationnaire dans un gym. Profession Santé logo  21/12/2022

Le sang des sujets contenait, après l’entraînement, des concentrations élevées de myokines. (Photo Getty Images)

Des protéines produites par les muscles lors de l’activité physique pourraient inhiber le développement des cellules du cancer de la prostate et donc freiner la progression de la maladie, porte à croire une étude à laquelle a participé un chercheur montréalais.

Le même phénomène pourrait s’appliquer à d’autres types de cancers, a précisé le docteur Fred Saad, qui dirige le département d’urologie du Centre hospitalier de l’Université de Montréal.

« Tout laisse croire que ce n’est pas du tout unique au cancer de la prostate », a-t-il dit.

Le docteur Saad et ses collègues de l’université australienne Edith Cowan ont recruté neuf patients atteints d’une forme très avancée et très agressive du cancer de la prostate, à qui ils ont demandé de se soumettre à 34 minutes d’entraînement intense sur un vélo stationnaire.

Des prises de sang effectuées avant et après la séance d’exercice ont révélé aux chercheurs que le sang des sujets contenait, après l’entraînement, des concentrations élevées de myokines, des protéines qui sont produites par les muscles squelettiques.

Lorsque ces myokines ont été mises en présence de cellules du cancer de la prostate en laboratoire, la croissance de ces dernières a été réduite par environ 17%.

Le taux sanguin de myokines et l’activité anticancéreuse revenaient à la normale après 30 minutes.

« On a identifié des choses dans le sang qui sont vraiment anticancéreuses, a dit le docteur Saad.

Alors, au-delà de toute la qualité de vie, de tout ce qu’on pensait comprendre, on commence à trouver que ça agit presque comme un médicament anti-cancer. Et ça, c’est vraiment fascinant. »

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