Charlène Catalifaud | 05.09.2018 Activité physique
Plus d’un quart des adultes dans le monde ne sont pas assez actifs, selon des experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Leur analyse de l’activité physique à travers le monde sur la période 2001-2016 est publiée dans « The Lancet Global Health ». Elle montre également que le niveau d’activité physique ne s’est pas amélioré depuis 2001. Il s’est même dégradé dans les pays développés.
Ces constats s’appuient sur les données provenant de 168 pays (1,9 million de participants). Les personnes considérées comme insuffisamment actives sont celles qui n’atteignaient pas les niveaux d’activité recommandés par l’OMS pour rester en bonne santé, à savoir la pratique d’au moins 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée par semaine ou d’au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue.
Les estimations des chercheurs de l’OMS ont mis en évidence des disparités entre hommes et femmes, mais aussi entre pays. Ainsi, les femmes sont davantage inactives que les hommes : elles sont 31,7 % à être concernées contre 23,4 % des hommes. Par ailleurs, la région Amérique latine et Caraïbes compte le plus de personnes à faible niveau d’activité (43,7 %), alors que l’Océanie le moins d’adultes sédentaires (12,3 %).
En 2016, la prévalence de l’inactivité physique était plus de deux fois plus élevée dans les pays à revenu élevé (36,8 %) que dans les pays à faible revenu (16,2 %). De plus, la tendance à l’inactivité physique s’accentue au fil du temps dans les pays à revenu élevé, avec une augmentation de 5 % entre 2001 et 2016.
Une activité physique insuffisante n’est pourtant pas sans conséquence sur la santé : elle est associée à un risque accru de maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, cancers…).
« Le nouveau Plan d’action mondial sur l’activité physique [2018-2030] fixe l’objectif de réduire l’inactivité physique de 10 % d’ici à 2025 et de 15 % d’ici à 2030 », note l’OMS. Un objectif qui ne sera pas atteint si la tendance se poursuit.
Source : Lequotidiendumedecin.fr