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Description générée automatiquement Aurélie Haroche | 08 mars 2024

Paris – Nous avons souvent évoqué dans ces colonnes combien la France paraissait connaître un retard marqué en ce qui concerne la lutte contre la stigmatisation de la maladie mentale.

La pandémie de Covid a peut-être constitué une forme de « tournant », quoique timide, en contribuant au déploiement de discours bienveillants sur ces sujets, permettant enfin de dépasser les tabous.

Ainsi, la voix de ceux qui sont engagés sur ce terrain depuis des longues années se fait de plus en plus entendre.

Sur les réseaux sociaux, certains œuvrent par exemple à déconstruire les idées reçues sur les pathologies mentales et à transmettre une image précise et fondée scientifiquement.

C’est le cas notamment de deux psychiatres, les Dr David Masson et Hugo Baup, qui sur X (anciennement Twitter) multiplient les messages de sensibilisation et de vulgarisation.

Ceci n’est pas un schizophrène, mais une joute politique 

Pour ces praticiens et pour les associations de patients, traquer la stigmatisation dans tous ces aspects passe entre autres (mais évidemment pas seulement) par une mise en garde concernant l’utilisation et la déformation de certains mots.

Très souvent en effet, les termes de « schizophrénie » et « d’autisme », en particulier, sont utilisés comme des insultes dans le langage courant.

Dans ces acceptions, les mots renvoient à des représentations complètement erronées, voire même fantasmées des pathologies évoquées ; et ces utilisations dénotent une profonde ignorance sur ces maladies.

Les cours d’école sont loin d’être les seuls terrains concernés : le bac à sable politique est également très fréquemment le théâtre de ces invectives très mal appropriées.

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