Accueil Spécialités Infectiologie – PUBLIÉ LE 27/11/2020

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La prévention de l'AVC, un autre enjeu de la pandémie

L’hypertension artérielle (HTA) est le facteur de risque principal – Phanie

Chaque minute compte dans l’accident vasculaire cérébral (AVC) pour réduire le risque de séquelles. Alors que la deuxième vague de Covid-19 frappe de plein fouet les hôpitaux et que l’AVC est l’une des manifestations associées à l’infection à SARS-CoV-2, plane le risque d’un délai augmenté dans la prise en charge.

La pandémie actuelle rappelle l’importance de la prévention, d’autant qu’il est possible d’agir sur la plupart des facteurs de risque (FDR).

« Dans notre hôpital, nous avons constaté 8,8 % de complications neurologiques parmi nos patients Covid, avec plus de 25 % de manifestations neurovasculaires, indique le Dr Thomas de Broucker, neurologue à Saint-Denis (93).

On peut ainsi estimer que 2 à 3 % des patients Covid hospitalisés font un AVC ».

Une estimation cohérente avec les observations italiennes (1).

Au cours de la première vague, le Dr de Broucker a contribué à la tenue du registre Neuro COVID (2) : chez les 222 patients de 46 centres français, 25,7 % présentaient un accident ischémique cérébral aigu.

Mais le lien entre Covid et AVC n’est pas encore bien compris.

« Les AVC liés au Covid sont très souvent de cause « indéterminée« .

Il s’agit en général d’une coagulation intravasculaire, avec un thrombus, clairement lié au syndrome inflammatoire.

Et il n’est pas rare qu’y soit associée une embolie pulmonaire », détaille le Dr de Broucker, selon qui « le Covid a été un élément déclencheur chez des personnes déjà à risque d’AVC ».