Aurélie Haroche | 17 Janvier 2025

PARIS – Certains considéreront l’énoncé comme une opinion, d’autres comme un fait, mais, de fait, la démocratie est sans doute le meilleur régime politique pour un exercice serein de la médecine.

Soigner dans un pays démocratique, c’est être assuré que les décisions médicales sont prioritairement et majoritairement inspirées par la science et non par un quelconque arbitraire.

C’est également le gage de pouvoir soigner tous les patients, quel que soit leur origine, leur genre ou leur statut social.

Si ces considérations générales se heurtent parfois au poids des impératifs économiques, peu de médecins contrediront cet état de fait (ou cette opinion).

La liberté d’expression, principe majeur des démocraties, connaît des réglementations et des limites variables en fonction des États.

Pour l’information scientifique, la liberté d’expression est également fondamentale.

Pouvoir exposer les résultats de la science sans redouter les affres de la censure pour des raisons politiques ou idéologiques est essentiel pour l’ensemble des chercheurs, en médecine comme dans les autres disciplines.

Comment poursuivre des travaux sur certaines pathologies sexuellement transmissibles ou sur différentes maladies génétiques, si l’on exerce dans un État où l’on sait que les données ne pourront jamais être communiquées, ou seulement de manière biaisée ?

« Les idées indésirables »

Mais lorsque les chercheurs sincères peuvent s’exprimer comme les journalistes consciencieux et les penseurs modérés, les scientifiques décalés, les objecteurs de conscience de tous bords, et surtout les complotistes, peuvent aussi le faire.

Cela est vrai depuis toujours, cependant les réseaux sociaux ont donné une puissance inédite à cette observation.

Pour lire la suite 🡺 La liberté d’expression est-elle toxique pour l’information médicale ?

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