Revue de presse Mediscoop du 22-02-2022
Par le Dr Sophie Florence (Paris) [Déclaration de liens d’intérêts] – Date de publication : 22 février 2022
Près d’un jeune sur deux (49% exactement) considère que la pandémie liée au coronavirus a été une période particulièrement pénible à vivre.
Les résultats de la sixième vague du baromètre sur la jeunesse mise en place par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC) à la demande de la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA) en collaboration avec l’INJEP (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire), viennent d’être publiés.
L’enquête a été réalisée en ligne, du 8 mars 2021 au 8 avril 2021, auprès d’un échantillon représentatif de 4644 jeunes âgés de 18 à 30 ans résidant en France (y compris en outre-mer).
Les thématiques abordées au cours de cette vague étaient : les aspirations et l’état d’esprit des jeunes, leurs projets d’avenir et leur situation sur le marché du travail, leur accès aux droits sociaux, leur mobilité quotidienne et leur parcours résidentiel, leur mobilité internationale, leur expérience d’inégalités et de discriminations, et enfin leur participation citoyenne ainsi qu’associative et bénévole.
En 2020, interrogés avant et au début du premier confinement, les jeunes s’étaient montrés plus positifs qu’en 2019 lorsqu’ils avaient été questionnés sur les mots ou phrases courtes qui décrivaient le mieux leur état d’esprit : 53% d’entre eux affichaient un état d’esprit positif, contre 46% l’année précédente, en 2019.
En 2021, cette vague d’optimisme a été stoppée net et le pessimisme gagne à nouveau du terrain, faisant désormais jeu égal avec les opinions positives : 46% des jeunes déclarent un état d’esprit positif alors qu’une proportion équivalente cite des évocations négatives (45%). Ce pessimisme témoigne de l’impact de la crise sanitaire sur la jeunesse.
En 2021, les difficultés d’ordre psychologique l’emportent sur les difficultés socio-économiques, telles que la perte d’argent ou la perte de logement.
La crise sanitaire et les mesures de distanciation ont mis à mal les mécanismes de sociabilité des jeunes. 63% des 18-30 ans déclarent souffrir d’un manque de contact avec leurs amis et connaissances, et un jeune sur deux (50%) indique que les membres de sa famille lui manquent.
Référence : Berhuet S; Brice Mansencal L ; Hoibian S ; Millot C ; Muller J – Baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2021 – Janvier 2022, 221 p. (Rapports d’étude n°2022/01)