Céline Rigaud | 02 avril 2024
La récupération du membre supérieur après un AVC est difficile et pourtant indispensable à l’autonomie dans la vie quotidienne.
Une étude témoigne d’un effet négatif de la dépression sur cette récupération à 6 mois post-AVC.
La dépression post-AVC (DPA) est une complication psychiatrique courante au cours de la première année, présent chez plus de 30 % des personnes ayant présenté un AVC, y compris un AVC mineur (1).
Son étiologie n’est pas complétement déterminée, probablement plurifactorielle.
Au cours des premiers mois, la dépression serait secondaire à la lésion neurologique, hypothèse organique très défendue et étayée par des auteurs anglo-saxons ; elle serait réactionnelle au handicap quand l’installation est plus tardive.
Quelle est la conséquence de cette dépression sur les symptômes de l’hémiplégie ?
Modifie-t-elle la récupération motrice du membre supérieur ?
En effet, cette récupération est au centre des préoccupations car très disparate d’un patient à l’autre, la moitié seulement des personnes atteintes d’une plégie du membre supérieur suite à un AVC retrouvant une certaine capacité fonctionnelle 6 mois après l’AVC.
En outre, l’amélioration de la capacité fonctionnelle du membre supérieur n’est pas systématiquement intégrée dans le quotidien (2).
Une étude compare la récupération du membre supérieur plégique sur le plan moteur, fonctionnel et sa sous-utilisation, chez des patients avec et sans DPA (3).
A 6 mois les résultats fonctionnels sont moins bons
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