Dr Roseline Peluchon | 10 avril 2024
La contraception masculine a fait l’objet de plusieurs sessions au cours du 17ème congrès de médecine générale qui se tenait à Paris récemment.
Pourquoi parler de contraception masculine en France en 2024 dans un congrès de médecine générale ?
La première raison est une problématique de santé publique rarement évoquée, celle des grossesses non programmées.
En France, entre 1/3 et la moitié des grossesses sont peu ou pas planifiées, ce qui représente environ 350 000 grossesses par an, avec des conséquences importantes pour la santé de la femme et de l’enfant (davantage de dépression du post-partum, plus de prématurité, de petits poids de naissance, etc.).
Au total, ce sont 61 % des femmes qui expérimenteront au moins une fois dans leur vie une grossesse non programmée.
Cela malgré une offre de contraception facile d’accès et non payante pour les moins de 26 ans.
La deuxième raison est l’inégalité du port de la charge mentale de la contraception, supportée encore dans plus de 90 % des couples par la femme.
Depuis 3-4 ans toutefois, la société civile et les médias se sont emparés du sujet.
Le médecin généraliste doit donc se tenir prêt à répondre aux demandes d’informations des patients.
Rappelons que, selon le code de santé publique (articles L5134-1 et R4127), toute personne a le droit d’être informée sur l’ensemble des méthodes de contraception disponibles (masculines et féminines) et d’en choisir une librement.
Le conseil contraceptif devrait donc aborder toutes les contraceptions, masculines et féminines, que l’on soit face à un couple, à un homme ou à une femme.
Le podium est occupé par 3 méthodes faiblement efficaces
Actuellement en France, ce sont principalement 3 méthodes de contraception masculine qui sont les plus utilisées :
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