Dossier | Discipline: la hantise des cliniciens | Profession Santé, janvier-février 2024

Par Geoffrey Dirat

Illustration d'un personnage pointé par de nombreux doigts Profession Santé logo 05/02/2024

Les ordres professionnels ont pour fonction principale d’assurer la protection du public.

La justice disciplinaire applicable aux médecins et pharmaciens suscite toutefois le scepticisme des patients.

« C’est une perception. Elle peut être avérée ou non, mais à un moment, elle devient la réalité. »

Après cette précaution d’usage, le conseiller spécial de l’Alliance des patients pour la santé, Michel Bissonnette, affirme que les « patients ont le sentiment que la lourdeur et la complexité de la procédure disciplinaire sont faites pour les décourager » et, par ricochet, « pour protéger les professionnels ».

Selon lui, il n’y a rien de nouveau sous le soleil : « Cette réalité est connue depuis des années.

C’est un processus assez énergivore. Soit ils ne s’y engagent pas, soit ils abandonnent en cours de route.

Quant à ceux qui vont jusqu’au bout, ils peuvent être déçus de l’issue. »

Ce constat est partagé par le président du Conseil pour la protection des malades, Me Paul Brunet.

« Les gens et moi-même avons l’impression que les ordres sont éloignés du public et qu’ils ne les protègent pas vraiment.

Souvent, ils ne portent même pas plainte, car ils anticipent que cela ne portera pas fruit », confirme l’avocat, qui appelle le Collège des médecins et l’Ordre des pharmaciens à plus de transparence et de considération envers les patients.

« Les délais sont trop longs, les mécanismes sont trop complexes et les gens ont besoin de parler, de sentir qu’on est là pour eux », souligne-t-il à gros traits.

Fils du célèbre avocat Jean-Pierre Ménard, dont il reprend le flambeau, Me Patrick Martin-Ménard convient lui aussi…

Pour lire la suite 🡺 Justice disciplinaire: protéger le public, les patients en doutent | Profession Santé (professionsante.ca)

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