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Une dépression orageuse pouvant se transformer en typhon est en train de se former à 2 000 kilomètres au large d’Énoshima (Japon) où commencent dimanche les épreuves de voile des Jeux olympiques de Tokyo.
Ses effets ne devraient être ressentis sur le site olympique qu’à partir de mardi prochain, alors que Charline Picon notamment en sera à sa troisième journée de courses en RS:X.
Jusqu’à mardi au moins, les conditions climatiques devraient être paisibles sur le plan d’eau d’Énoshima ou 350 marins, dont 14 Français, commenceront à régater dès samedi matin. | SAILING ENERGY / WORLD SAILING
De notre correspondant à Énoshima, Jacques BELMONT.Publié le 23/07/2021 à 19h24
Les épreuves de voile débutent dimanche par la planche à voile RS:X.
Chez les femmes, Charline Picon, titrée en 2016 aux JO de Rio, visera le doublé.
Chez les hommes, Thomas Goyard tentera de faire au moins aussi bien que Pierre Le Coq, qui avait décroché le bronze au pied du Pain de sucre.
Au lieu d’avoir des brises thermiques comme depuis dix jours, la flotte aura droit à un vent de terre de Nord-Est
« Cette dépression se transformera peut-être un typhon mais il n’y a rien de certain, explique David Lanier, le météorologue de l’équipe de France
Elle se rapprochera d’Énoshima dimanche et lundi.
Résultat, au lieu d’avoir des brises thermiques comme depuis dix jours, la flotte aura droit à un vent de terre de Nord-Est. Rien de très fort, plutôt 10 à 15 nœuds pour dimanche ».
Pour lundi, un vent de 12 à 17 nœuds est attendu, mais l’intensité n’est « pas encore fiable à 100 % », ajoute le météorologue.
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Pour dimanche et lundi, où navigueront les RS:X mais aussi les Laser (ILCA) hommes et femmes (Jean-Baptiste Bernaz et Marie Bolou y représenteront la France), le plan d’eau devrait être assez plat, en raison d’un vent de terre avec peu de houle.
Mais à partir de mardi, où entreront en scène les 49er (avec les Français Lucas Rual et Emile Amoros) et les 49er FX (Lili Sebesi et Albane Dubois) ainsi que les Finn, série où aucun Français n’est qualifié, un vent de mer soufflera et le plan d’eau sera plus agité avec de la houle et du clapot, toujours selon les prévisions météorologiques de la FFVoile.
Le typhon, on sait que c’est quelque chose qui peut arriver. Ca va amener de la houle, ça peut être « sport »
Les trois dernières séries débuteront mercredi 28 juillet avec les 470 femmes (Camille Lecointre et Aloïse Retornaz) et hommes (Jérémie Mion et Kévin Peponnet) ainsi que le duo Manon Audinet/Quentin Delapierre en Nacra 17, le catamaran à foil.
Les premières « medal races », celles de la planche RS:X hommes et femmes sont prévues le samedi 31 juillet.
« Le typhon, on sait que c’est quelque chose qui peut arriver, explique Charline Picon. Ça va amener de la houle, ça peut être ’ sport ’. Je fais partie de ceux qui s’adaptent bien aux différentes conditions ».
Charline Picon a entamé ses entraînements à Énoshima mercredi dernier. Les choses sérieuses commencent pour elle samedi matin. | JOAO COSTA FERREIRA
Des conditions un peu plus musclées ne seraient pas pour déplaire non plus à Jean-Baptiste Bernaz qui disputera ses quatrièmes JO et qui visera au moins le podium, lui qui n’a encore jamais remporté de médaille olympique, terminant tout près (5e place) en 2016 à Rio : « Je suis un peu plus à l’aise en ce moment quand il y a un peu plus de vent, mais il n’y a pas de problème à ce niveau-là ».
Une bagarre un peu acharnée, c’est ce qui fait la beauté des Jeux
Un Jean-Baptiste Bernaz qui aura fort à faire notamment face à son « ami », le Brésilien Robert Scheidt qui, à 48 ans, est un monument du Laser (double champion olympique) et qui pronostiquait vendredi lors d’un point presse en visioconférence depuis Énoshima qu’« une bagarre un peu acharnée, c’est ce qui fait la beauté des Jeux ».
JEUX OLYMPIQUES SPORT DE GLISSE ET VOILE LÉGÈRE CHARLINE PICON