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Pour ses quatrièmes Jeux Olympiques consécutifs, Jean-Baptiste Bernaz s’est offert une magnifique victoire de prestige dans la Medal Race des Laser disputée ce dimanche à Enoshima.

Sixième au final, le « doyen » de l’équipe de France termine ses Jeux comme il avait commencé, par une victoire… mais manque à nouveau son rêve de médaille olympique. Cruel.

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Vainqueur dimanche de la Medal Race, Jean-Baptiste Bernaz doit se « contenter » d’une sixième place pour le classement final. | ENERGY / WORLD SAILING

Didier RAVON. Publié le 01/08/2021 à 10h36

Dépité voire abattu vendredi, après une 22e place dans la dernière manche de qualification l’écartant de fait de la course aux médailles et le reléguant à la neuvième place provisoire, Jean-Baptiste Bernaz voulait finir ses Jeux de la plus belle manière sur la Medal race qui se courait dimanche à Enoshima.

Immense déception

Dans un vent d’une douzaine de nœuds où il excelle et qui lève un clapot court s’ajoutant au ressac de la marina olympique, il prend un super départ au comité, fait toute la manche en tête, résistant jusqu’à la ligne d’arrivée à l’Australien Matt Wearn, champion olympique avant même de courir la Medal Race…

« JB2 », son surnom, a beau avoir remporté la première et la dernière manche de ces JO, cela ne va pas atténuer son immense déception, lui qui visait clairement une médaille.

Pourtant, le régatier de Sainte-Maxime, peut se targuer à 34 ans d’avoir fini systématiquement dans le top 10 lors de ses quatre participations (8e à Pékin, 10e à Londres, 5e à Rio et 6e à Tokyo).

JO de Tokyo. Le programme complet et les liens vidéo pour suivre les épreuves de voile à Enoshima

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L’Australien Matt Wearn, était champion olympique avant même de courir la Medal Race. | SAILING ENERGY / WORLD SAILING

Comme dit le champion de judo Teddy Riner, deux ans de moins que Bernaz, « le plus dur dans le sport de haut niveau, c’est de durer… »

Et dans cette série des Laser – sans nul doute la plus compliquée sur le bateau le plus simple en théorie – on ne mesure pas forcément ce que représentent près de 25 ans d’entraînement et de compétitions, avec l’abnégation qui va avec.

Le Croate Tonci Stipanovich arrache l’argent et le Norvégien Hermann Tomagaard le bronze.

Chez les femmes, la Danoise Anne-Marie Rindom s’impose avec brio.

Troisième place consolidée

Plus tôt dans la journée (5 heures ce matin en France), dans un vent d’une douzaine de nœuds calé au 160, Camille Lecointre et Aloïse Retornaz (6e, 5e), ont consolidé leur troisième place au classement général en 470, mais ont perdu de précieux points face aux Polonaises et aux Anglaises, ces dernières prenant la tête pour un point.

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Camille Lecointre et Aloïse Retornaz ont consolidé dimanche leur troisième place au classement général en 470. | SAILING ENERGY / WORLD SAILING

Il reste deux courses (demain lundi) avant la Medal Race (mercredi), et plus que jamais l’espoir d’une troisième médaille pour l’équipe de France.

Les deux Françaises qui ne sont qu’à 10 points de l’or et à 9 de l’argent, en possèdent 17 d’avance sur les Suissesses.

Aujourd’hui c’était assez physique avec le pumping autorisé sur les deux courses : ce sont des conditions difficiles

Chez les hommes en revanche, Kevin Peponnet et Jérémie Mion (11e, 11e) voient leurs chances d’accrocher une médaille (de bronze) s’amenuiser.

Dans le ventre mou de la flotte, les champions d’Europe en titre ne parviennent pas à accrocher les premiers, et sont en manque de réussite.

Ce que confirme Jérémie Mion, un brin fataliste : « Ce n’est pas facile car nous n’avons pas vraiment de réussite.

La flotte est très homogène en vitesse donc c’est assez dur de faire la différence.

Aujourd’hui c’était assez physique avec le pumping autorisé sur les deux courses : ce sont des conditions difficiles ».

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Kevin Peponnet et Jérémie Mion voient leurs chances d’accrocher une médaille (de bronze) s’amenuiser. | SAILING ENERGY / WORLD SAILING

« Nous n’avons pas eu beaucoup de réussite au niveau de nos choix stratégiques, ajoute-t-il.

Sur la suite on n’arrive pas à passer devant le paquet et à se mettre aux avant-postes et derrière on bataille un peu avec la meute.

En tout cas on s’est battus comme des chiens sur chaque course.

On n’a pas de regret à avoir sur ce qu’on a fait car on n’a rien lâché !

Il reste encore deux courses demain avant la Medal Race, les points sont serrés et il faut aller jusqu’au bout car il peut se passer encore pleins de choses ».

Trouver la bonne solution et sortir une belle prestation sur les derniers jours

« Il va falloir peut-être être plus extrémistes dans les options à prendre sur les prochaines courses.

On va bien essayer de comprendre ce qui ne nous réussit pas pour trouver la bonne solution et sortir une belle prestation sur les derniers jours » conclut Jérémie Mion.

Ce dimanche, ils sont dixièmes.

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Quentin Delapierre et Manon Audinet, après trois manches de 7e dimanche matin, ont sécurisé leur place en Medal Race. | SAILING ENERGY / WORLD SAILING

En Nacra 17, Quentin Delapierre et Manon Audinet, après trois manches, 7e ce matin, ont en revanche sécurisé leur place en Medal Race.

Huitièmes d’un classement général archi dominé par les champions du monde italiens Ruggero Tita et Caterina Banti, c’est déjà une magnifique performance pour le jeune équipage français d’intégrer le « top 8 » à une étrave des champions olympiques en titre argentins.

On n’a jamais réussi à accrocher les cinq premiers à chaque fois

Manon Audinet est beaucoup plus critique : « Ce n’est clairement pas ce qu’on aurait aimé faire.

C’est dur parce qu’on n’a pas l’impression d’avoir fait tant de choses mal.

Apparemment notre place est plus autour des 7e, on y est restés toute la semaine.

On n’a jamais réussi à accrocher les cinq premiers à chaque fois… ».

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Jérémie Mion : « On n’arrive pas à passer devant le paquet et à se mettre aux avants postes et derrière on bataille un peu avec la meute ». | SAILING ENERGY / WORLD SAILING

« C’est dur, dit-elle encore. Aujourd’hui, on s’était dit qu’il fallait performer sur les manches et bien voilà, nous sommes encore 7e !

Devant, ils ont super-bien navigué, c’était super-dense à chaque passage de bouée et c’est là qu’il fallait s’extirper du paquet et partir devant, mais nous arrivions plutôt à l’arrière de ce groupe-là.

Maintenant il faut juste faire une belle finale pour se faire plaisir et réussir à oublier toutes ces courses… ».

Lili Sebesi et Albane Dubois pourraient bien s’approcher du top 5

La Medal Race des Nacra aura lieu mardi 3 août à 8 h 30 (heure française).

Et lundi à 7 h 30 (HF), Lili Sebesi et Albane Dubois, actuellement septièmes, disputeront leur Medal Race et pourraient bien s’approcher du top 5.

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