Une image contenant personne, bleu, eau potable

Description générée automatiquement Une image contenant texte, clipart

Description générée automatiquement Publié le 18/06/2021

Le vaccin anti-Covid-19 BNT162b2 développé par BioNTech et Pfizer a fait la preuve de son efficacité, de l’ordre de 95 %, dans la prévention des formes symptomatiques de la maladie aussi bien dans le cadre de l’essai randomisé inaugural que dans le monde réel et il en va de même pour son acceptabilité à court et moyen terme largement établie à l’échelon planétaire.

Selon certaines études au demeurant parcellaires, la réponse immunitaire aux vaccins dépendrait de facteurs multiples tels l’âge, le genre et l’indice de masse corporelle (IMC) et le vaccin Pfizer/BioNTech ne saurait faire exception.

Une étude transversale italienne permet de répondre aux questions que soulève actuellement le manque de données précises dans la littérature internationale.

Un travail de Romains

Ont été inclus 248 professionnels de santé, dont 158 femmes (63,7 %) exerçant à l’Istituti Fisioterapici Ospitalieri de Rome qui ont tous été complétement vaccinés dans le cadre de la campagne nationale de vaccination qui a débuté en 2021.

Tous les participants ont reçu deux doses du vaccin Pfizer/BioNTech espacées de 21 jours.

Des prélèvements sanguins et nasopharyngés ont été systématiquement réalisés à l’état basal et sept jours après la seconde dose de vaccin.

Les taux plasmatiques d’anticorps IgG dirigés contre les antigènes S1/S2 du SARS-CoV-2 ont été mesurés au moyen d’un immunodosage par chimiluminescence.

La recherche de SARS-CoV-2 dans les prélèvements nasopharyngés a reposé sur la RT-PCR.

Après la seconde dose du vaccin, 99,5 % des participants ont développé une réponse immunitaire humorale robuste.

La moyenne géométrique des concentrations d’anticorps atteintes après la seconde dose a été estimée à 285,9 unités arbitraires (UA/ml) (intervalle de confiance à 95 % : 249,5-327,7) : ces valeurs se sont avérées significativement (p<0,0001) supérieures à celles atteintes dans les sérums de convalescents, soit 39,4 UA/ml (IC 95 % : 33,1-46,9).

Une analyse multivariée par régression linéaire a révélé une association entre la réponse immunitaire humorale et, d’une part, l’âge (p < 0,0001), d’autre part, le genre (p = 0,038).

Cette réponse était en effet plus vigoureuse chez les sujets jeunes et les femmes. En revanche, ni l’IMC ni l’HTA n’ont été significativement associés à la réponse immunitaire post-vaccinale.

Des réponses immunitaires humorales robustes dans presque 100 % des cas

Cette étude transversale suggère qu’après la seconde dose du vaccin Pfizer/ BioNTech, près de 100 % des sujets développent une réponse immunitaire humorale supérieure robuste.

Les taux d’anticorps plasmatiques semblent même être supérieurs à ceux atteints dans les sérums de convalescents, ce qui reste à confirmer sur une plus grande échelle.

L’âge et le genre influeraient sur cette réponse humorale, les sujets jeunes et ceux de sexe féminin étant les plus à même de développer des taux d’anticorps particulièrement élevés.

Ces résultats, pour intéressants qu’ils soient, ne sauraient avoir d’impact significatif sur les stratégies vaccinales actuelles jusqu’à preuve du contraire.

Dr Philippe Tellier

RÉFÉRENCE : Pellini R et coll. : Initial observations on age, gender, BMI and hypertension in antibody responses to SARS-CoV-2 BNT162b2 vaccine. Lancet EClinicalMedicine. 2021 : publication avancée en ligne le 4 juin. doi: 10.1016/j.eclinm.2021.100928.

Copyright © http://www.jim.fr

Covid-19 : les premiers pas prometteurs d’un vaccin à ARNm