Science Post 14 février 2018
Science Post relève que « les traitements existants pour les maladies rénales peuvent être coûteux, invasifs, inefficaces et complètement inaccessibles pour certains. Les choses pourraient bientôt changer : une recherche financée par le Medical Research Council (Royaume-Uni) a en effet récemment permis à des chercheurs de «faire pousser» du tissu rénal humain à l’intérieur d’un organisme vivant, qui était même capable de produire de l’urine. Une réalisation étonnante qui pourrait potentiellement sauver de nombreuses vies », relatée dans Stem Cell Reports.
Le site d’informations explique que « l’équipe de recherche dirigée par les Prs Sue Kimber et Adrian Woolf de l’Université de Manchester s’est appuyée sur des cellules souches embryonnaires humaines. Ces dernières ont été cultivées dans un environnement spécialement conçu pour le développement rénal ».
« Après avoir « transformé » ces cellules en morceaux de reins microscopiques, ces pièces ont ensuite été combinées avec un gel qui fait ici office de tissu conjonctif. Par la suite, ce mélange a été injecté sous la peau de souris élevées en laboratoire. Trois mois plus tard, la substance s’était alors développée en unités rénales structurelles et fonctionnelles microscopiques, capables de filtrer le sang et sécréter une quantité détectable d’urine », note Science Post.
Le Pr Kimber indique que « si ces “mini-reins” manquent d’une artère vitale qui leur permettrait de fonctionner seuls, nous prouvons que ces structures fonctionnent comme des cellules rénales en filtrant le sang et en produisant de l’urine. Nous devons maintenant nous tourner vers le développement d’une voie de sortie pour l’urine et un moyen de fournir cette technologie aux reins malades ».
Science Post ajoute qu’« une fois pleinement développée, la technique pourrait un jour permettre de remplacer ou d’améliorer les outils existants pour le traitement des maladies rénales. Un tel progrès médical pourrait améliorer et même allonger la vie de millions de personnes ».
Le Pr Woolf souligne quant à lui « dans le monde entier, 2 millions de personnes sont traitées par dialyse ou sont transplantées pour insuffisance rénale, et, malheureusement, 2 autres millions meurent chaque année, incapables d’accéder à ces traitements. Nous sommes donc très enthousiasmés par cette découverte ».
Date de publication : 15 Février 2018