Syndromes parkinsoniens
Par le Pr Harold Mouras (Laboratoire de Neurosciences Fonctionnelles et Pathologies (LNFP) EA 4559, CHU – Amiens) [Déclaration de liens d’intérêts] –
Date de publication : 12 novembre 2024
Habitudes d’exercice chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson : une enquête multinationaleArticle commenté : Exercise Habits in People with Parkinson’s: A Multinational Survey – P Jagota, P Phutrakool, N Kamble et al. – Mov Disord Clin Pract. 2024 Aug 29. doi:10.1002/mdc3.14197.
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Comme le mentionnent les auteurs de cette recherche, différentes études ont montré que l’exercice physique améliorait la fonction physique, la cognition et la qualité de vie des patients atteints de la maladie de Parkinson, mais que sa pratique et son adoption sont très variables.
Sur le plan méthodologique, les chercheurs ont conduit une enquête transversale ayant permis de recueillir des données par le biais de plateformes en ligne et de méthodes papier.
L’indice d’exercice a permis de calculer le niveau d’exercice en fonction de la fréquence et de la durée.
Les résultats obtenus furent particulièrement intéressants.
Sur 2976 patients atteints de maladie de Parkinson, 40,6% faisaient de l’exercice régulièrement, 38,3% occasionnellement et 21,2% ne faisaient pas d’exercice.
L’indice d’effort moyen global était de 18,99 ± 12,37.
Les facteurs associés à des niveaux d’exercice élevés comprenaient l’exercice en groupe (ExI 24-26), l’haltérophilie (ExI 27 (le plus élevé)), l’utilisation d’équipements de musculation (ExI 25-26) et l’exercice à domicile en suivant une application (ExI 26).
Une tendance positive entre l’indice d’effort moyen et divers groupes d’exercices, lieux, types et équipements a été observée.
Aucun bénéfice attendu de l’exercice n’a été obtenu avec l’indice le plus bas (8).
Le fait d’avoir au moins deux facteurs favorisant l’exercice, un baccalauréat ou plus, de recevoir des conseils sur l’exercice lors des premières visites et d’être âgé de ≤40 ans à l’apparition de la maladie de Parkinson, était un facteur prédictif fort de l’exercice.
Les chutes et les « autres » symptômes les plus gênants de la maladie de Parkinson étaient des variables prédictives négatives.
Les obstacles à l’exercice n’ont pas permis de prédire les chances de faire de l’exercice.
En conclusion, ce travail montre que le comportement des patients atteints de maladie de Parkinson en matière d’exercice est influencé par leurs convictions en matière d’exercice, l’âge auquel la maladie de Parkinson est apparue, les conseils du médecin lors des premières visites, le niveau d’éducation, les symptômes et les facteurs qui favorisent l’exercice.
Des niveaux d’exercice élevés sont associés à certains types d’exercices et à l’exercice en groupe.