https://www.egora.fr/sites/egora.fr/files/styles/290x200/public/visuels_actus/fotolia_grossesse_1.jpg?itok=56QgZA4m egora.fr  SANTÉ PUBLIQUE Par Marielle Ammouche le 12-10-2017

L’édition 2016 de l’enquête nationale périnatalité (ENP) révèle que certains facteurs de risque comme l’âge maternel élevé, le surpoids, ou encore l’absence de vaccination antigrippale chez la femme enceinte atteignent des niveaux inquiétants.

L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) ont publié mercredi 11octobre les premiers résultats de l’enquête nationale périnatale 2016. Ce rapport, fondé sur un échantillon de naissances représentatif de l’ensemble des naissances en France sur l’année, présente l’évolution des principaux indicateurs périnatals relatifs à la santé, aux pratiques médicales et aux facteurs de risque. L’enquête 2016 a porté sur 14 142 naissances (enfants nés vivant ou mort-nés) survenues entre le 14 et le 20 mars 2016 et sur 13 894 femmes dans l’ensemble des maternités de France, dont les cinq départements et régions d’Outre-mer (Drom).

Les données 2016 montrent que les mères sont plus âgées et plus souvent en surpoids au moment de la naissance, deux tendances préoccupantes pour la santé de la mère et de l’enfant qui se confirment au fil des années. La proportion de naissances chez les femmes âgées de 35 ans et plus atteint désormais 21% en métropole, contre 19% lors de la précédente enquête de 2010. Cette proportion était de 15,9% en 2003.

Le taux d’épisiotomie diminue

L’augmentation du surpoids et de l’obésité est également préoccupante : en 2016, en métropole, 20% des femmes sont en surpoids et près de 12 % sont obèses, contre respectivement 17 % et 10 % en 2010. En 2003, ces proportions étaient de 15% pour le surpoids et de 7% pour l’obésité. En Outre-mer, le taux d’obésité des femmes enceintes atteint 21%.

L’enquête montre aussi la dégradation de certains indicateurs de santé périnatale comme le taux de prématurité, qui augmente depuis 1995 (de 4,5% en 1995 à 6% en 2016 chez les enfants uniques nés vivants en métropole). Autres problèmes, d’après l’étude : la consommation de tabac pendant la grossesse n’a pas baissé (17 %, mais elle est de 5% Outre-mer) et la vaccination anti-grippale des femmes enceintes, pourtant considérées comme groupe à risque élevé de complications en cas de grippe, est très faible (7 %). L’allaitement exclusif pendant le séjour en maternité a diminué (de 60 % à 52 %).

Parmi les progrès enregistrés, les auteurs relèvent un meilleur suivi des recommandations au moment de l’accouchement, qui se traduit notamment par un taux d’épisiotomie qui diminue de 27% en 2010 à 20% en 2016. La prise en charge des femmes au moment de l’accouchement va vers une approche moins médicalisée avec un recours à l’oxytocine moins fréquent en cours de travail. La prévention de l’hémorragie du post-partum (après l’accouchement) s’est généralisée.

Sources : 

Drees/Inserm/Ministère de la santé, 11octobre 2017. Avec AFP.

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