Revue de presse Mediscoop du 20-07-2022

Gonalgie : privilégier la radiographie à l'IRM Une image contenant texte

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Par Mme Aude Rambaud (Saint-Germain-en-Laye) [Déclaration de liens d’intérêts]

– Date de publication : 20 juillet 2022

Gonalgie : privilégier la radiographie à l’IRM (mediscoop.net)

En raison d’un excès de recours à l’IRM en cas de gonalgie, la HAS et le Conseil National Professionnel de radiologie et imagerie médicale ont élaboré des recommandations précisant quand et à quels types d’examens d’imagerie pratiquer en cas de douleur du genou chez l’adulte.

Elles rappellent l’importance de l’examen clinique, l’intérêt des radiographies en première intention et précisent la place de l’IRM.
Les douleurs du genou sont très fréquentes en population générale ainsi qu’en milieu professionnel.

Les douleurs concernent près de 25% des femmes et 22% des hommes et peuvent être très handicapantes. Leur origine peut être traumatique ou liée à l’arthrose.

Pour la définir, un examen d’imagerie peut être nécessaire : la radiographie est à privilégier ; l’IRM est rarement nécessaire. Or la HAS constate une augmentation régulière de la réalisation d’IRM des membres inférieurs depuis quelques années (6% par an environ) alors que dans près de deux tiers des cas, le recours à cet examen n’est pas justifié.

Elle rappelle que ceci contribue à l’encombrement des plateaux d’IRM qui peut être à l’origine de retard d’accès à l’imagerie pour des pathologies plus graves comme des cancers.

Les recommandations reviennent sur l’importance de la clinique pour établir un diagnostic. Si une imagerie est toutefois nécessaire.
En l’absence de traumatisme : réaliser une radiographie en première intention. Si elle montre des signes typiques d’arthrose, l’IRM n’est généralement pas indiquée car elle ne va pas modifier la prise en charge du patient.

En revanche, en cas d’évolution clinique atypique, si les radiographies ne suffisent pas à expliquer l’origine de la douleur ou si elles mettent en évidence un autre problème que de l’arthrose, l’IRM ou d’autres examens d’imagerie comme une échographie ou un scanner peuvent être indiqués.
Après un traumatisme : c’est la situation clinique du patient qui détermine le besoin de recourir à l’imagerie.

Si les radiographies montrent une fracture, un avis chirurgical est nécessaire.

En l’absence de fracture, l’IRM peut être utile dans certains cas si une lésion des ménisques ou des ligaments est suspectée.
Source : HAS, juin 2022 – Douleurs du genou : quel examen d’imagerie réaliser ?

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