Accueil Course au large Global Solo Challenge

En ce mois de février, une vague d’abandons a balayé la Global Solo Challenge, le Vendée Globe pour amateurs et petits budgets, qui compte encore neuf concurrents en course.

Cette semaine, deux navigateurs ont été secourus dans le Pacifique et l’Atlantique Sud, après avoir dû quitter leurs bateaux respectifs.

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Ronnie Simpson a dû se résoudre à abandonner son bateau, ici démâté. | DR

G.L. Modifié le 16/02/2024 à 15h12

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 Global Solo Challenge. Abandons en série, deux concurrents secourus in extremis (ouest-france.fr)

Hormis la dernière édition en 2020-2021, on disait que chaque Vendée Globe comptait en moyenne 50 % d’abandons.

Cette statistique pourrait-elle aussi s’appliquer à la Global Solo Challenge ?

Sur seize concurrents au départ de la course, sept se sont jusqu’ici retirés de la course, soit 43 % d’abandons.

Il reste encore neuf skippers sur l’eau, dont trois dans les mers du Sud.

Après le retrait de Juan Merediz en novembre et celui de Dafydd Hughes et Ari Känsäkoski en décembre, une vague de quatre abandons a balayé la Global Solo Challenge en février.

Commençons par le plus récent. Quand il a été réveillé par le clapot de l’eau dans son voilier Phoenix, William MacBrien se trouvait à plus de 1 300 milles nautiques du Cap Horn dans le Pacifique Sud, et à 400 milles du cargo japonais Watatsumi, qui s’est dérouté pour le secourir.

Victime d’une importante voie d’eau qui l’a laissé sans électricité et avec un bateau qu’il n’a pas réussi à préserver, William MacBrien a passé 46 heures dans son bateau inondé avant que d’être sauvé par le cargo japonais, ce jeudi 15 février à 23 h UTC.

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Le Canadien William Mac Brien naviguait sur un Class40 de 2006. Il est par ailleurs champion de parachutisme. | GLOBALSOLOCHALLENGE

LIRE AUSSI : Il avait démâté dans les 40es : Ari Känsäkoski a ramené son bateau après 25 jours de mer

Ronnie Simpson secouru in extremis après avoir démâté

Quelques jours plus tôt, le 12 février à 02 h UTC, le navigateur américain Ronnie Simpson naviguait à voilure réduite dans une tempête quand son voilier Shipyard Brewing s’est brusquement arrêté en tombant dans le creux d’une vague.

Il a tout de suite compris qu’il avait démâté. Malgré l’obscurité totale d’une nuit sans lune, il a réussi à faire passer par-dessus bord le mât de son bateau pour le laisser couler et éviter ainsi qu’il endommage la coque.

La Global Solo Challenge a été l’aventure d’une vie et je me sens reconnaissant et privilégié d’en avoir fait partie.

Le navigateur, qui avait franchi le cap Horn dix jours plus tôt, se trouvait à 650 milles de la côte argentine.

Une tempête devait le frapper environ 36 heures plus tard et il était trop dangereux de rester à bord dans des vagues de 7 à 8 mètres.

Il a donc demandé qu’une opération de sauvetage soit déclenchée, coordonnée par le MRCC Argentine (centre de surveillance et sauvetage en mer, nldr).

Le plus proche concurrent était Andrea Mura sur Vento di Sardegna, à 600 milles au Sud-Ouest, soit une distance trop importante pour atteindre Ronnie avant la tempête.

C’est le navire taïwanais Sakizaya Youth qui est donc venu à sa rencontre et l’a secouru le 12 février.

Une fois à bord du navire de commerce, Ronnie Simpson a reçu l’ordre de couler son bateau, pour des raisons de sécurité.

La cartographie de la Global Solo Challenge et des autres tours du monde sont à retrouver sur cette page

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L’Américain Ronnie Simpson naviguait sur un Open 50 de 1994.

Avant de prendre le départ de la Global Solo Challenge, il avait déjà parcouru plus de 130 000 miles en mer et participé une fois à la Sydney Hobart. | RONNIE SIMPSON

LIRE AUSSI : INTERVIEW. Global Solo Challenge. « Trois skippers, près du cap Horn, sont freinés par la tempête »

Abandon de Pavlin Nadvorni pour des raisons de santé

Le 12 février également, le Belge Édouard de Keyser a dû se retirer de la course alors qu’il tentait de réparer son bateau à terre, à Port Lincoln (Australie).

Il n’a pas réussi à faire toutes les réparations nécessaires avant le 12 février, dernier jour de départ possible fixé par l’organisation, pour atteindre le cap Horn avant la fin de l’été austral.

Le même jour, le Bulgare Pavlin Nadvorni a aussi abandonné la course pour des raisons de santé.

Le skipper a rejoint Lyttleton en Nouvelle-Zélande, et devrait être immobilisé un mois pour des problèmes de calculs rénaux.

« La Global Solo Challenge a été l’aventure d’une vie et je me sens reconnaissant et privilégié d’en avoir fait partie », a-t-il déclaré.

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Sauf avarie majeure, la victoire de Philipe Delamare est presque assurée. | GLOBAL SOLO CHALLENGE

Le Français Philippe Delamare toujours en tête

Pendant ce temps, Philippe Delamare est à un peu plus de 1 000 milles de l’arrivée et maintient sa position de leader, bien qu’il ait ralenti depuis la sortie des alizés.

Plus de 2 000 milles derrière lui, l’Américaine Cole Brauer navigue vers le Nord, en deuxième position sur son Class40. Sept skippers ont déjà franchi le cap Horn.

(Source service de presse)

Global Solo Challenge en solitaire avarie